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HighWave Optical, valeur hautement spéculative

Comment, avec de mauvais résultats, parvenir à s’envoler de plus de 30 % à la Bourse de Paris ? Telle est la prouesse du spécialiste français des composants optiques. Sa recette : réorganisation et méthode Coué.

Le CAC 40 stagne à 0,05 %, à 4 577 points. Le Nouveau Marché poursuit sa remontée : +1,83 % à 1057 points.HighWave Optical publiait aujourd’hui ses résultats. Ils sont, et les analystes s’y attendaient, mauvais. La perte nette de HighWave Optical pour son premier semestre 2001 (clos le 30 septembre) atteint 30,3 millions d’euros, à comparer à un déficit de 0,8 million d’euros sur la même période de l’exercice précédent.La société spécialisée dans les composants optiques ne s’est pas remise de la chute de son principal client, le britannique Marconi. Sans commandes, ou presque, HighWave Optical avait dû restreindre son train de vie de façon drastique, et notamment sa masse salariale (avec une coupe de 56 % des effectifs).Aujourd’hui, sans aucune justification réelle, l’action HighWave Optical gagne 33,14 % à 4,50 euros. Les investisseurs plébiscitent le plan de restructuration (qui sera voté le 28 novembre prochain en comité d’entreprise) et les perspectives de reprise. Si Eric Delevaque, PDG du groupe HighWave Optical, ne s’est pas attardé sur le projet de réorganisation, il a déclaré être confiant quant à l’avenir de son entreprise.Il table sur une reprise de l’activité dès le quatrième trimestre de l’exercice 2001/2002, soit, en clair, entre mars et juin 2002. Alors que d’autres ne communiquent plus, Eric Delevaque a même fourni des estimations de chiffre d’affaires : 33 millions d’euros pour l’exercice 2001-2002 et 56,9 millions d’euros sur 2002-2003.HighWave Optical est devenu un titre hautement spéculatif qui s’envole ou s’écroule à la moindre communication de l’entreprise. Au-delà des paroles d’Eric Delevaque, il faudra attendre le retour de commandes fermes pour se prononcer sur la viabilité de l’entreprise qui, rappelons-le, était, il n’y a pas si longtemps, en phase de recherche d’un partenaire industriel ou financier pour passer ce cap difficile.Certains analystes estiment que la hausse d’aujourd’hui est uniquement due à une chasse aux bonnes affaires, car, même sans commandes, HighWave Optical peut être valorisée sur ses actifs, soit quelque 150 brevets technologiques.

Sa dette ingérée, Kalisto refait surface

Depuis sa suspension demandée par la COB, le 11 juillet dernier, le créateur de jeux vidéo Kalisto
Entertaiment s’était fait discret. Des négociations avec divers partenaires financiers étaient en cours afin de régler la situation économique catastrophique de l’entreprise.Nicolas Gaume, PDG de Kalisto, semble avoir attendu le jour du lancement de la Xbox, de Microsoft, aux Etats-Unis pour annoncer la fin des négociations et la reprise, dès le 19 novembre, de la cotation de l’action.Du point de vue financier, les banques créancières ont décidé de capitaliser leurs créances (soit 130 millions de francs) à hauteur de 95 millions de francs en souscrivant à une augmentation de capital de 20 millions de francs et à une émission d’obligations remboursables en actions de 75 millions de francs qui leur seraient réservées. Quant aux 35 millions de francs restants, ils devront être remboursés en sept annuités.Quid de l’entrée de Global Emerging Market dans le capital de Kalisto ? Une augmentation de capital par “ligne de crédit actions” réservée au groupe GEM est toujours à l’ordre du jour et devrait être communiquée aux actionnaires prochainement. En attendant, une avance sur compte courant de 15 millions de francs sera faite. Dans la tourmente, Nicolas Gaume sauve sa peau : il reste à la tête du navire et confirme ses objectifs pour 2001, c’est-à-dire 80 millions de francs de chiffre daffaires.

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Augustin Garcia