Bien avant la publication de ses résultats, le 8 avril, High Co a déjà reçu un sésame. Alors que nombre d’entreprises des TMT (technologies, médias, télécoms) sortent de l’indice SBF 250 en raison d’une capitalisation boursière trop faible, (Avenir Telecom, Geodis ou Infosources), cette société aux activités diversifiées (conseil en stratégie de marque, en communication et solutions de GRC), y fait son entrée.C’est la rançon de l’insolente prospérité financière de High Co : l’entreprise sise à Aix-en-Provence affiche un autofinancement de 4,5 millions d’euros, un taux d’endettement de 15 % et ambitionne de “doubler la marge brute d’ici à 2004 pour atteindre les 150 millions d’euros”, précise Olivier Michel, son directeur financier.Sur le Nouveau Marché (NM), High Co est atypique. Elle affiche un taux de croissance de l’ordre de 70 % depuis cinq ans.
La faveur des analystes
Dans l’univers des valeurs de croissance, aucune entreprise ne peut prétendre à cette performance. Le marché le reconnaît : sur les douze derniers mois, le titre a progressé de 46,7 %. Chose rare pour une société du NM. High Co peut s’enorgueillir d’être régulièrement suivie par une dizaine d’analystes financiers, parmi des établissements aussi prestigieux que la Société générale, la CDC, le Crédit lyonnais Asset Management ou Natexis. Il est vrai qu’elle n’a rien d’une ” penny stock”, puisqu’elle se négocie autour de 130 euros.Trois raisons explicatives. D’abord, la diversification de ses métiers en fait une valeur plus défensive que nombre de sociétés du NM. ” Elle propose à ses clients une stratégie et des outils électroniques et multimédias pour la fidélisation des clients et des nouveaux consommateurs. Cette démarche s’oppose aux spots télés et autres campagnes d’affichage. C’est pourquoi l’entreprise résiste dans un marché publicitaire déprimé”, explique un spécialiste de la valeur.La diversification à l’international est le deuxième atout de cette société créée en 1990. L’achat d’Haygarth, l’un des derniers indépendants des services marketing outre-Manche, a de quoi être salué bien bas. Haygarth, présent dans 32 pays, affiche une rentabilité de 16,4 %, soit plus du double que celle de son prédateur amical. Et on prête à High Co des ambitions en Allemagne, au Bénélux et en Espagne.Enfin, la structure du capital rassure et intrigue. Dirigeants et fondateurs en détiennent 52 % (Frédéric Chevalier en possède 26 %), aux côtés du Britannique WPP, un des leaders mondiaux de la publicité et de la communication. Lors du décollage de High Co, cet actionnaire avait tout pour rassurer. Aujourd’hui, on spécule sur un éventuel départ de WPP, qui pourrait être tenté de vendre sa participation sur un pic boursier.
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