Bien que désapprouvant la vulgarité de ce titre, vous allez lire cette chronique sans en sauter une ligne. Pourquoi ? Parce que vous m’aimez bien ? Non. Parce que c’est bourré d’infos ? Non plus. Alors pourquoi ? Parce que vous êtes comme les spectateurs de M6. Un peu voyeurs sur les bords, et au milieu aussi.Si vous suivez ma ” loft story “, c’est pour le plaisir de vous repaître de mes contorsions de ” golden-rat ” enfermé dans la cage dorée de sa boîte néotechno, et pédalant sans fin sur la roue de son job insensé… C’est pour jouir de mes amours déçues avec notre boss Roland, qui m’a bombardé directeur de la communication, puis envoyé au casse-pipe pour évangéliser la province. Pour vous réjouir de la fièvre qui monte avec Armand, directeur magouilleur de notre filiale bretonne et naufrageur de start-up. Pour vous assouvir du combat de coqs m’opposant en permanence à cet e-beauf de directeur des activités stratégiques… Ces deux-là tentent de me faire virer, et je sais que vous guettez mon élimination, comme celle d’Aziz et de Kenza à Loft Story. Vous vous demandez aussi si je vais réussir à coucher avec la jolie ” RP ” qui m’a jeté quand je lui ai demandé d’imaginer une campagne de communication pour Armand, parce qu’Armand rimait avec truand, et moi avec Dugland… Ou si je vais tromper ma femme, que j’aime, avec une de ces net girls arrivistes que je n’aimerais jamais, mais dont la fesse en pomme d’Apple, les seins pointus et la bouche décousue me turlututuent.Désolé de vous décevoir : pour le moment, je résiste ! Ce à quoi je ne résiste pas, c’est la hiérarchie. La hiérarchie spéciale net économie, celle qui ne dit pas son nom, mais s’arrange vicieusement pour vous le faire entendre. Le patron cool qui vous coule. Le boss qui copine, style je-te-tutoie-je-te-tue. Certes, on n’en est pas encore arrivé là avec Roland. Pas d’acte définitif, mais comme un parfum de préliminaires…Le matador cache sa lame sous la muleta, et va bientôt la plonger dans le dos du mouton que ça défrise, mais qui mourra sans râler, olé ! Eh bien non, je ne marche pas dans la boucherie, je hisse le sabot, je lève le doigt, et je proteste. Je demande rendez-vous à Roland.
” Ne sois pas si formel, pourquoi passer par ma secrétaire ? “
?”” Parce qu’on ne peut jamais t’avoir directement “
?”” Mais bien sûr que si : la preuve ! “
?”” Quelle preuve ? On se retrouve par hasard dans les toilettes, en train d’évacuer côte à côte le champagne envoyé par Chateau-Online, et tu appelles ça une preuve ? “
Malgré les circonstances, j’ai fait allusion à mon licenciement virtuel en essayant de dire à Roland ce qu’Armand m’avait dit qu’il ne me disait pas… Il a aussitôt nié en m’interrompant d’une bourrade rassurante dans l’épaule, qui dévia tragiquement la trajectoire du Chateau-Online. Résultat : douche froide pour le mouton enragé, et 100 francs de pressing. Mais attention, je n’ai pas dit mon dernier mot ! Demain, je vais lattendre dans les toilettes. Restez devant votre télé, et croyez-moi, vous allez voir ce que vous allez voir…
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