Avoir un travail intéressant et un niveau de salaire élevé. En plébiscitant ces deux critères, les informaticiens semblent s’installer sur un nuage. Réclamés à cor et à cri par les employeurs, ils profitent à plein de la pénurie du marché de l’emploi pour devenir encore plus exigeants. Tant en termes de qualité de vie professionnelle que de rémunération, un certain leitmotiv se fait jour. Cette année, les chiffres sont très clairs (” L’exigence d’un salaire élevé se renforce “) : ce sont les deux critères de type individuel (travail et salaire) qui priment, comparativement à ceux qui concernent l’entreprise en elle-même.
Les grands projets technologiques n’intéressent plus
Du coup, ce ne sont plus les technologies ni la pérennité des structures qui attirent. Ces deux critères chutent fortement cette année, le premier n’intéressant plus au premier chef. C’est une surprise, car, dans le passé, les informaticiens étaient principalement attirés par les grands projets technologiques. Ils misaient aussi sur des employeurs solides. Désormais, ceux-ci ne font plus forcément recette : ils doivent aussi s’intéresser aux critères personnels. Toujours par rapport à l’an passé, toutes les notes attribuées en 2001 sont en progression. En fait, elles retrouvent le niveau des enquêtes passées et consolident un certain équilibre entre sociétés fournisseurs et utilisateurs des nouvelles technologies (” Fournisseurs et sociétés utilisatrices en équilibre “).Mais, dans le détail des secteurs, de nombreuses disparités apparaissent. D’abord, on observe, en termes de classement, le fort recul des constructeurs et, dans une moindre mesure, celui des services et loisirs. En fait, avec la grande distribution, ce sont les deux seuls secteurs qui maintiennent leurs notes – celles de tous les autres augmentent (” L’industrie reste le secteur noble “). Et c’est ainsi que – deuxième disparité – infrastructure/transport et Administration progressent dans l’intérêt des informaticiens. Ces deux secteurs s’améliorant particulièrement en termes d’intérêt du travail et, surtout, de qualité de vie. Quant aux distributeurs informatique, ils se bonifient surtout en ce qui concerne le salaire et la carrière. La mutation vers le service opéré par ces sociétés relançant un certain intérêt pour ce secteur.Par critère, contrairement à l’an passé, le classement diffère du résultat général. Car, si EADS et ST Microelectronics arrivent tout naturellement en tête, notamment auprès de l’encadrement ou par critère, en termes de salaire, de carrière, d’intérêt pour le travail et de qualité de vie, d’autres entreprises les concurrencent sur plusieurs points. Cisco et Thomson Multimédia, en particulier, sont très performants en matière de technologies. Les salaires chez Air France et Deloitte et Touche sont très bien perçus. Ou encore la qualité de vie chez EDF-GDF. Quant aux employés, ils préfèrent incontestablement aller chez Aubay et Cisco. L’an dernier, Aérospatiale (devenu EADS) avait remporté la palme sur tous les critères. En 2001, force est de constater que ses principaux challengers d’hier ont très nettement progressé en termes dimage pour les informaticiens.
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