On aurait presque pu s’apitoyer sur les déboires des opérateurs et autres telcos en souffrance, ces martyrs de la tourmente boursière, victimes de leurs ambitions mégalomaniaques. Mais l’Opérateur (le gros, le vrai, le “plus ou moins” historique) a plus d’un tour dans son backbone. Son objectif : combler ses dettes astronomiques avant de revenir frapper aux portes d’investisseurs échaudés. Son problème : ne plus avoir grand-chose à vendre. Son meilleur atout : posséder une infrastructure d’enfer. Et sa botte secrète : inspirer confiance aux entreprises. Il ne lui manque que le dernier élément de l’équation : de nouveaux services, rapides à commercialiser. Cela tombe bien, il existe justement des fournisseurs de services en mal d’infrastuctures et de crédibilité, de jeunes loups autrefois pleins d’espoir, appelés fournisseurs d’applications hébergées. Aujourd’hui contraints à la docilité, les jeunes loups sont tout prêts à se faire domestiquer par notre opérateur. Partenariats officiels (eFront avec France Télécom et Cegetel, Soft2You avec Siris) ou en marque blanche se multiplient, même si quelques FAH jouent les irréductibles. Les opérateurs ont aussi appliqué l’équation magique pour accélérer la commercialisation de services d’hébergement à valeur méga ajoutée au détriment des hébergeurs Pure Player (rachat de Jet Multimedia, de Digex et bientôt d’Exodus), et sont maintenant tentés par le streaming. Lheure de la revanche a sonné…
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