Pour adapter leurs services à l’ensemble du département, les pompiers des Côtes d’Armor refondent leur informatique. Hervé Guihard, DSI des services d’incendie et de secours des Côtes d’Armor, insiste sur l’importance du système
décisionnel.Coordonnant 62 centres de secours, les services d’incendie et de secours des Côtes d’Armor ?” le SDIS22 ?” centralise les appels du 18 de l’ensemble du département. Sa direction informatique a prévu un plan de
refonte de son système d’information. Objectif : créer, d’ici à 2007, une plate-forme unique de réception des appels d’urgence (police, Samu, pompiers, gendarmerie et direction départementale de l’équipement) adaptée au numéro commun européen,
le 112.Le SDIS a été réorganisé à la suite de la loi de ‘ départementalisation ‘ du 3 mai 1996, destinée à moderniser les secours. Devenus plus autonomes, les centres de secours doivent réduire leurs coûts et
réajuster leur informatique au nouveau périmètre d’intervention : le département d’une part, et l’Europe d’autre part.01 Informatique : Vous venez d’établir un schéma directeur pluriannuel pour accueillir, à terme, la nouvelle plate-forme de réception des appels d’urgence. Quels sont les changements prévus pour la fonction
informatique ?Hervé Guihard : Les structures d’incendie et de secours ont subi une véritable transformation depuis la loi de 1996. Les secours sont réalisés au niveau départemental et, d’ici à 2007, il faudra traiter l’appel du
112. La direction informatique du SDIS22 a réalisé un audit, puis a établi un schéma directeur pluriannuel afin d’évaluer les nouveaux besoins.Et votre rôle, comment le concevez-vous ?Aujourd’hui, nous produisons, analysons et donnons une valeur ajoutée aux données. Entre autres, en optimisant nos interventions et nos moyens, selon le niveau de danger et le lieu. Par exemple, une route facilement inondable, qui
suscite davantage d’accidents. Ces informations seront partagées par les divers centres de secours.Quels types d’engagements sur résultats avez-vous prévus ?Un cahier des charges a été défini, avec plus de cent cinquante critères de qualité, dont une haute disponibilité et le paramétrage des serveurs, ainsi que la fiabilité des pare-feu du réseau. Notre système doit être en mesure de
gérer une centaine d’accès simultanés à notre base de données.Etendrez-vous cette stratégie d’externalisation à d’autres domaines informatiques ?Nous ne sommes pas favorables à un contrat d’infogérance globale, car nous perdrions le contrôle de notre informatique. Nous avons conclu avec Sodifrance un contrat de supervision et d’administration de notre infrastructure. Une
équipe de cette SSII administre une partie de nos serveurs et gère la sécurité de nos réseaux. Je peux ainsi affecter mes ressources aux projets stratégiques de la direction informatique. Un comité de pilotage nous aide à garder la main sur notre
informatique.Comment le partenariat avec Sodifrance et BMC Software s’inscrit-il dans votre projet de refonte du système d’information ?Nous ne voulons plus assurer les coûts de la supervision. Sodifrance a pour mission de superviser et d’administrer à distance une partie de nos serveurs et de notre réseau. Et cela, avec la solution de supervision Patrol de BMC
Software et les outils d’administration à distance Sodifrance Professional Monitoring. Nos partenaires garantiront la gestion des remontées des alertes et des pannes, les diagnostics, la mise en place de patchs et des correctifs, ainsi que la
disponibilité et la maintenance de l’infrastructure (serveurs, applications et bases de données).Quelles sont les prochaines étapes prévues au SDIS22 ?Comme dans les autres services départementaux de l’Hexagone, l’objectif consiste à rationaliser les coûts et les moyens utilisés pour les diverses interventions. Aujourd’hui, les différents types d’appels au secours sont redirigés
vers le service approprié ?” police, Samu, pompiers, gendarmerie ou direction départementale de l’équipement.
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