01net. : D’où vient le projet ?Hervé Defranoux : Il est né il y a un an du rachat par Europ@web d’une base de données d’?”uvres classiques. Entre temps, nous avons beaucoup travaillés sur l’ergonomie du site, et le référencement de la base de titres musicaux. Nous pensions lancer le site plus tôt dans l’année, mais nous avons revu nos ambitions. Et au lieu de lancer le site avec quatre genres musicaux, nous sommes passés à huit, ce qui a doublé la charge de travail, notamment sur le référencement de la base. Le nom du site a aussi changé. Muzigzag est entre temps devenu Mzz. Depuis la création de la société, 50 millions de francs ont été investis dans le projet.Que trouvera t-on sur Mzz.fr ?Mzz s’est créé autour de trois axes : les communautés, le référencement et le commerce en ligne. Nous avons de véritables revendications éditoriales avec une équipe de 15 journalistes exclusifs et une vingtaine de pigistes. Le site s’articule autour de huit genres musicaux, contenant, chacun, quatorze sous-rubriques. Une autre équipe est entièrement dédiée au référencement des titres musicaux. Quarante-neuf champs pour chacun de ces titres sont renseignés, ce qui permet d’y accéder par de multiples voies. Et notamment, par différents types de recherches. Enfin, nous proposons la vente de CD, le téléchargement payant et de la billetterie. Nous annoncerons l’ouverture de huit canaux de radio avant le prochain Midem, salon international de la musique (le 20 janvier à Cannes).Le téléchargement concerne-t-il le catalogue des majors ?Non, pas encore. Nous discutons sérieusement avec elles depuis octobre seulement. Pour le moment, les titres proposés en téléchargement proviennent de labels indépendants. En tout, nous proposons 18 000 titres, à 10 francs l’unité. Le paiement est sécurisé avec la solution Sips d’Atos. A terme, nous proposerons des systèmes de forfaits. J’y crois beaucoup plus qu’au paiement à l’unité. A ce sujet, nous proposerons des offres d’abonnement avant Noël.Quels sont les réels obstacles à la vente des titres des majors ?Il a d’abord fallu que les majors définissent leur modèle économique. Ensuite, qu’ils définissent des contrats types à faire signer aux artistes. Et enfin, négocier, et leur faire signer, ou resigner, les différents contrats. Ce qui demande du temps. Le problème de sécurisation des fichiers existe aussi. Nous avons adopté un système de double ” watter marquage “, afin de suivre le nombre de duplications de ces fichiers. La solution n’est pas optimale à 100 %, de toutes les façons, aucune ne l’est. Mais elle nous permettra de singulariser les actes de duplication trop importants, ce qui est le principal. En ce qui concerne les majors, nous tablons sur un accord au cours du premier semestre 2001.Qu’apportez-vous de nouveaux par rapport aux sites existants ?Notre offre éditoriale. Les outils de découverte en font bien sûr partie, comme le Smartuner, qui permet des recherches par famille musicale, ou Explorason où l’internaute a accès à des extraits sonores. Nous ne sommes pas une simple encyclopédie. Faire découvrir la musique est pour nous un principe d’aide à l’achat. Ce site est fait pour des fans qui veulent aller encore plus loin dans un univers musical, et un public curieux de nouveaux horizons.Quels sont vos objectifs ?Nous visons un chiffre d’affaires de 18 millions de francs sur 2001, répartis entre services digitaux, produits physiques et digitaux, publicité, et le ” licensing ” de nos outils et de notre base de données. Avec une audience globale de 1,3 million de visiteurs uniques sur l’année. Nous devrions aussi ouvrir une filiale en Angleterre courant 2001.
Au début, il s’agira principalement de la traduction de nos bases de données. Nous trouverons un partenaire pour l’actualité musicale. Ensuite, selon le succès du site anglais, nous renforcerons la structure, et nous nous implanterons dans un autre pays en 2002.
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