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Heroes of the Storm, on a joué à l’alpha du MOBA tout public de Blizzard

Blizzard DoTA, puis Blizzard All-Stars et finalement Heroes of the Storm, le MOBA de Blizzard a enfin un nom et sa version alpha tourne sur les serveurs du studio à succès. Nous avons pu y jouer pendant de longs mois. Compte-rendu.

Oui, nous aurions pu faire cette preview il y a déjà plusieurs mois. Mais, à quoi bon se presser ? Heroes of the Storm, le prochain jeu Free-to-play de Blizzard, est encore à l’état d’alpha ! Comprenez par là qu’il est jouable, fonctionnel mais loin d’être final. Et, surtout, non accessible au grand public, uniquement à plusieurs milliers de joueurs répartis sur toute la planète. Le passage en béta n’est pas pour tout de suite donc, nous avons profité de la période estivale pour rassembler nos notes et premières impressions sur ce MOBA (Multiplayer Online Battle Arena) concocté par Blizzard et vous les livrer. Si le terme MOBA ne vous évoque rien, consultez notre encadré en bas de page pour comprendre de quoi il retourne. Pour les autres, passons à la suite.

Heroes of the Storm : des gros morceaux de MOBA…

Depuis que nous avons accès à HotS, nous avons suivi de près les différentes évolutions et observons le jeu passer de l’état de chenille à celui de papillon. Et c’est très excitant. Nous pensons vraiment que le studio est en train de développer un jeu facile à prendre en main, nerveux mais qui n’a pas vraiment vocation à challenger les ténors du genre. Ou en tout cas, pas dans l’immédiat.

Dans Heroes of the Storm, Blizzard a conservé énormément d’aspects du MOBA traditionnel et en bouleverse un paquet d’autres. Par exemple, il n’y a pas une mais quatre (actuellement sur l’alpha) cartes disponibles. Chacune avec une thématique et un « événement » propre. Ce dernier peut d’ailleurs faire basculer le court d’une partie lorsque l’un des deux camps remplit les conditions nécessaires pour le lancer. Les trois axes routiers principaux sont conservés, tout comme les monstres se mouvant dessus. Les forêts et leurs faunes respectives sont également de la partie, à une nuance près : certaines créatures neutres, une fois occises, viennent combattre dans vos rangs jusqu’à leur mort. Dans DoTA 2 ou HoN, ce système n’existe pas.

…mais un système de jeu simplifié pour des parties plus rapides

Autre dissemblance, et de taille, vous ne gagnez pas de pièces d’or en tuant des monstres ou les héros adverses. Juste de l’expérience. Donc, contrairement aux autres MOBA, vous ne pouvez pas achever vos propres unités agonisantes afin d’éviter que l’adversaire ne se remplisse les poches. Et, bien sûr, vous n’avez pas à gérer ou acheter d’équipement pour votre avatar. Blizzard le remplace par deux choix de pouvoirs et/ou compétences (actives ou passives) à opérer au fur et à mesure de vos passages de niveaux. De même, l’expérience acquise au cours des combats n’est pas propre à chaque personnage mais collective. Ainsi, pas de déséquilibre de niveaux possible au sein d’une même “team”. Et les autres disparités entre un DoTA et HotS sont encore nombreuses.

Retenons simplement que HotS fait souffler un petit vent de fraicheur voire de simplification dans le monde du MOBA. Les parties ne durent généralement pas plus de 20 minutes, de quoi séduire les débutants trouvant les autres titres du genre trop complexes à prendre en main. Les aficionados, eux, n’y trouveront pas forcement leur compte. Ce qui fut un peu notre cas au cours de nos mois de test.

Raynor, Diablo et Uther sont sur un bateau

Grand fan des licences Blizzard, nous avons été un peu refroidis par le choix des acteurs mis en scène dans ce titre. Pour faire simple, le studio a pris toutes les figures emblématiques de ses licences et les a jetées dans l’arène. Ainsi le vaillant ex-Marshall et héros de StarCraft Jim Raynor pourra faire équipe avec la Chasseuse de Démon de Diablo III ou encore Bourbie le Murloc, créature de World of Warcraft. Le mélange des genre est assez (d)étonnant et il est assez déstabilisant de voir évoluer des Zergs aux côtés de Protoss ou de Pandaren voire d’Orcs sur des cartes très clairement médiévales fantastiques.

Pirouette scénaristique permettant à Blizzard de justifier tout cela, le Nexus. Il s’agirait d’un portail inter dimensionnel dans lequel les héros sont aspirés donnant sur un monde où ces derniers doivent se distinguer épée, bolter ou magie à la main. Passée l’envie de hurler “Hérétique, au bûcher !”, il faut reconnaitre que le mélange des genres fonctionne bien et que les figures emblématiques sont toutes rangées dans des cases (tank, dps, support). Jouer les héros issus d’un même univers n’amène pas plus de cohérence que de constituer une équipe bariolée, bien au contraire. Pour le moment, il y a 28 héros disponibles dans l’alpha, chacun avec plusieurs apparences. Vous avez toujours rêvé de voir Abathur, le Zerg généticien de Heart of the Swarm, en pyjama avec une tétine et des peluches ? Dans Heroes of the Storm, c’est possible ! A noter également, plus vous jouez avec les personnages, plus ils amassent de l’expérience « hors jeu ». Au bout d’un moment, les points ainsi amassés vous débloquent tantôt des costumes, tantôt des pouvoirs accessibles dans les parties.

Free-to-play ou Better-to-pay ?

Tout comme HeathStone, HotS sera un Free-to-play. Vous n’aurez donc pas un centime à débourser pour acquérir le jeu. En revanche, pour profiter de tous les personnages, les apparences et bien d’autres objets, vous devrez…payer. Soit contre de l’or virtuel, soit contre des euros. Dans l’alpha, nous n’avions accès qu’à 5 personnages et avions un crédit de 40 000 pièces d’or pour en acheter d’autres dans la boutique en ligne. Nous pouvions aussi sortir notre carte bleue pour les acheter. Ben voyons !
En moyenne, les prix varient entre 3,5 à 9 euros pour les héros (c’est cher) et entre 4,5 euros et 13 euros pour les apparences (c’est encore plus cher). En clair, ça pique ! Faire des costumes payants comme Valve le fait sur DoTA 2, passe encore. Mais contraindre les joueurs à payer pour diversifier leur façon de jouer, c’est franchement limite. Heureusement qu’il est possible d’essayer les héros avant de les acheter pour éviter d’être déçu par une acquisition un peu trop rapide.

Pour éviter de mettre la main au portefeuille, vous aurez la possibilité de faire des quêtes journalières (comme dans HearthStone) qui vous rapporteront de l’or (200 en moyenne) mais aussi d’amasser quelques piécettes lors de vos parties. Par exemple, si vous prenez par à la réalisation de l’événement de la carte vous gagnerez entre 100 et 200 pièces. Bon, sachant que les personnages coûtent entre 2000 et 10 000 pièces, il va falloir passer quelques heures sur le jeu pour tous les avoir.

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Aymeric Siméon