Quand on parle de large gamme dynamique (« High Dynamic Range »), il y a trois technologies principales qui se dégagent. Le HDR10, le standard ouvert et gratuit, est la plus répandue. Le HDR10+est techniquement ouvert, mais il exige que les fabricants adhèrent à une licence gratuite encadrée par le consortium HDR10+ Technologies. Le Dolby Vision est soumis à des redevances payantes. À ces trois formats, on peut ajouter le HLG, un standard libre de droits principalement utilisé pour les diffusions télévisées en direct, mais à la qualité légèrement inférieure.
Netflix muscle sa palette de couleurs
Le principe de fonctionnement de tous ces formats HDR (exception faite du HLG) repose sur des métadonnées, qui définissent les réglages de contraste et de luminosité. Mais là où le HDR10 se contente de métadonnées statiques — elles sont définies une fois pour toutes pour l’ensemble du contenu —, le HDR10+ et le Dolby Vision intègrent des métadonnées dynamiques qui ajustent les réglages pour chaque scène et même chaque plan. L’image de gauche est tirée d’une vidéo en HDR10 ; à droite, la même image en HDR10+ :


Netflix, qui offrait jusqu’à présent des contenus en HDR10 et en Dolby Vision, propose désormais du HDR10+. Il y a pas mal de petites lignes à garder en tête : ainsi, seuls les appareils qui utilisent le codec vidéo AV1 sont compatibles avec le HDR10+ de la plateforme de streaming. Ce format a été standardisé en 2018 par l’Alliance for Open Media (AOM), et ses atouts en termes de compression et de qualité visuelle (il est aussi gratuit et ouvert, ce qui ne gâche rien) en font le chouchou des services les plus importants, dont Netflix.
Le leader du secteur avait déjà activé l’encodage AV1 pour le contenu SDR (gamme dynamique standard), permettant ainsi à ses abonnés de profiter d’une plus grande qualité visuelle, de moins de temps d’attente et d’un meilleur streaming dans des définitions plus importantes. L’AV1-SDR est le second codec le plus utilisé sur Netflix, juste derrière le H.264/AVC présent dans le paysage depuis une vingtaine d’années.
« Avec l’ajout des flux HDR10+ dans l’AV1, nous pensons que le jour où l’AV1 deviendra le codec le plus utilisé sur Netflix arrivera bientôt », écrit l’entreprise. En termes de catalogue, l’AV1-HDR10+ représente la moitié de l’ensemble des heures de visionnage éligibles, et le volume va s’amplifier. L’objectif est de proposer le HDR10+ pour tous les contenus HDR d’ici la fin de l’année.
Pour en prendre plein la vue, il faut être abonné premium, le contenu doit être proposé en HDR10+ évidemment, et il faut aussi posséder un appareil prenant en charge à la fois le HDR10+ et l’AV1. C’est le cas de nombreuses télés connectées, de smartphones et de tablettes, ainsi que de box de streaming.
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Source : Netflix