Son nom est Muslix… Muslix64. Et dans le petit monde des hackers, il est en train de se tailler une belle réputation, au même titre que l’illustre DVDJon. Car, comme son aîné qui avait craqué le système de protection des DVD,
Muslix64 aurait donné le coup de grâce à l’AACS (Advanced Access Content System). C’est-à-dire au dispositif d’encryptage de la nouvelle génération de disques numériques haute définition, le Blu-ray et le HD-DVD.L’AACS, qui n’aurait donc plus de ‘ système avancé ‘ que le nom, avait été conjointement développé par Intel, Microsoft, Walt Disney, Toshiba et Sony. L’objectif était d’empêcher les pirates du Net de copier et
de diffuser illégalement des films aux formats Blu-ray ou HD-DVD. C’est apparemment raté. Selon Reuters, qui cite les déclarations de l’un des représentants de sociétés ayant développé le système AACS, des vérifications sont en cours concernant la
viabilité de l’opération effectuée par Muslix64. Car, pour éviter toute poursuite judiciaire, le hacker n’a pas rendu public les clés permettant le décryptage des films.Dans la vidéo qu’il a posté sur YouTube, Muslix64 explique comment contourner les protections sur des films comme Full Metal Jacket et Van Helsing. Pour la petite histoire, le hacker justifie
son geste par la frustration ressentie à la suite de l’achat d’un lecteur HD-DVD (pour xBox 360) qui, une fois connecté à son PC, ne lui permettait pas de lire les films haute définition sur son ordinateur. Aux internautes toujours avides de
détails, il promet de nouvelles révélations durant les premiers jours de l’année 2007. La ‘ découverte ‘ faite par Muslix64 devrait toutefois, et de manière temporaire, avoir un impact différent selon les supports.
Le piratage coûterait 1 milliard d’euros par an au cinéma français
Car, si, sur le papier, tout DVD haute définition peut désormais être copié grâce à BackupHDDVD (l’outil mis au point par Muslix64), il semble que l’opération soit beaucoup plus simple pour les supports HD-DVD que pour les disques
Blu-ray. Selon le site spécialisé Ratiatum.com, le programme de Muslix64 fait en effet sauter ‘ tous les systèmes de protection qui étaient prévus pour le HD-DVD ‘. Mais, en ce qui concerne le Blu-ray,
la situation serait légèrement différente, cette norme disposant de deux couches de protection supplémentaires, le BD-ROM Mark et le BD+, qui empêchent la copie du support original vers un Blu-ray vierge.Pour autant, une fois les films ‘ rippés ‘ grâce à la solution développée par Muslix64, rien ne devrait plus faire obstacle à la diffusion des films haute définition sur les réseaux peer to peer,
souligne Ratiatum.com. Un souci de taille pour l’industrie du cinéma, qui, pour le seul marché français, évalue le manque à gagner à plus de un milliard d’euros par an.
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