Le conflit de haute intensité qui oppose l’Arménie et l’Azerbaïdjan autour de la région sécessionniste du Haut-Karabagh a rapidement tourné à l’avantage de ce dernier. Selon le cabinet d’experts Treadstone 71, l’armée azerbaïdjanaise a détruit pas moins de 71 blindés, 24 véhicules de transport de troupes, 17 systèmes de défense antiaérienne, plus de 72 camions et 50 pièces d’artillerie.
Un carnage dû à une domination aérienne de la part de l’Azerbaïdjan qui utilise massivement les drones, que ce soit pour la reconnaissance, la frappe directe ou le guidage de frappes de F-16. Parmi l’arsenal de l’ancienne république soviétique, le drone qui aurait le plus contribué à cette domination ne serait pas le modèle israélien, mais le drone turc de Baykar, le Bayraktar TB2.
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Sa grande force tient non pas dans ses armes, sa vitesse, son agilité ou sa portée, mais dans son œil : la nacelle caméra stabilisée et son excellent capteur d’image permettent aux forces de Bakou de contrôler tous les axes du Haut-Karabagh. Et cet œil d’aigle ne rate rien, en plein jour comme de nuit.
Le savoir-faire de l’industrie turque en matière de drones pourrait cependant souffrir d’un embargo sur les composants : le Canada vient en effet d’interdire à L3Harris Wescam, sise dans l’Ontario, de continuer à livrer des pièces à Baykar.
Comme dans nos smartphones, un des éléments clés de la guerre – ici au sens littéral – tient donc dans la qualité des capteurs d’image et des technologies de stabilisation. Un parallèle effrayant d’autant plus réaliste que les transferts technologiques entre les produits grand public et les armes n’ont jamais été aussi nombreux.
Source : Ars Technica (lien en anglais)
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