Interrogées par le Metagroup, 36 % des entreprises européennes confient avoir limité la hausse salariale de leurs informaticiens en 2001. Pour la moitié d’entre elles, le plafond d’augmentation moyen accordé a atteint 10 %.Ce pourcentage est révélé par une étude du cabinet, portant sur les ressources humaines et les rémunérations des informaticiens au sein des sociétés utilisatrices. Il n’est dépassé que dans un seul pays, l’Irlande, où la progression maximale moyenne est de 11 %.Le chiffre le plus bas, 2%, est enregistré en Suède. Les entreprises françaises fixent un plafond moyen de 5 %.Cette année, la hausse des salaires dans les fonctions informatiques reste donc légèrement supérieure aux autres secteurs.“Si vous êtes utilisateur, nuance Daniel Lebourhis, directeur général du Metagroup, vous ne pouvez pas vous battre avec les fournisseurs. Ces derniers seront prêts à payer une surprime. Chez l’utilisateur, il y a un ” seuil d’hygiène”. On va davantage chercher à valoriser le travail en y ajoutant un fort contenu métier.”La politique de compléments de salaires est disparate. Les entreprises italiennes et suédoises privilégient le paiement des heures supplémentaires, quand les Britanniques préfèrent rembourser les frais de formation ou accorder une prime de fin de projet. Mais pour Daniel Lebourhis, l’enjeu est ailleurs : “L’informatique peine encore à démontrer quelle crée de la valeur. Quand on saura le faire, on pourra décalquer cette création de valeur sur les informaticiens.”
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