Au début du mois de novembre, sortira la première des deux parties du final de Harry Potter. Un événement cinématographique, mais aussi ludique, puisque les Reliques de la mort sera l’un des tous premiers jeux d’action à intégrer une fonction de reconnaissance de mouvements pour Kinect, la caméra intelligente de Microsoft. Et ce, à travers 24 niveaux bonus qui viennent se greffer à la partie aventure du jeu, jouée, elle, avec un contrôleur classique.
Pour l’adaptation du septième et avant-dernier film sur l’univers de J.K. Rowling, les développeurs britanniques de chez EA Bright Light Studio n’ont pas souhaité rester cantonnés à l’image enfantine des premiers tomes. « Les lecteurs de Harry Potter ont maintenant 16, 17, 18 ans, ils jouent à Uncharted 2 », constate le père du projet, Darren Potter – ça ne s’invente pas. « Il fallait que nous nous adressions à eux. » Moteur de jeu réaliste, effets de lumière avec contrastes dynamiques, combats à coups de baguette magique avec possibilité étonnante de réaliser des « headshots » – viser la tête pour plus d’efficacité – le rendu de la partie aventure est étonnant. Mais ne correspond pas à la cible que se donne Microsoft pour Kinect, une clientèle plus jeune, féminine ou familiale.
En contraste, la partie Kinect du jeu se veut donc plus accessible, plus « grand enfant ». Avec, au programme, des séquences de jet de sort basées sur la précision, la console se chargeant de déplacer Harry. Le maniement, très simple, consiste juste à pointer son doigt vers l’écran et d’agiter le poignet pour lancer un sort. « Nous voulions faire un jeu un peu physique », explique Darren Potter. Mais l’écran a été divisé en seulement quatre zones de visée, afin de simplifier encore le jeu pour les enfants.
La surprise de papy journaliste
Le studio, qui a précédemment piloté le portage de The Orange Box sur PS3, a tout de même mis un an pour développer cette partie du jeu, et deux années pour l’ensemble. Contrairement à de nombreux petits développeurs lâchés dans la programmation de la Wii, son équipe et lui ont toutefois pu profiter de l’investissement de Microsoft. « Ils ont fait un gros travail pour développer des librairies de mouvements sur Kinect, se félicite Darren Potter, et surtout nous les donner aussitôt. »
Et la magie opère. Lors de la présentation du jeu à la presse française, mercredi, un journaliste pas très high-tech restera de longues minutes à désespérément chercher dans la paume du démonstrateur un contrôleur caché ! Caméra oblige, il n’y en a pas, et ironie de l’histoire, là où la Wiimote et surtout le PlayStation Move auraient pu évoquer la forme d’une baguette magique, c’est à mains nues que les joueurs enverront des sorts, une fonction exclusive à la version Xbox 360.
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