Le 1er mai, Terry Semel, 56 ans, s’apprête à prendre la présidence de Yahoo où il succédera à Tim Koogle. Un beau come-back pour celui qui dirigea pendant plus de 10 ans Warner Bros. Avec ses amis Al (Pacino) et Clint (Eastwood) il su faire de ce studio l’une des entreprises les plus profitables et les plus pérennes d’Hollywood.Mais, du coup, on peut s’interroger : Jerry Yang, le créateur de Yahoo, a-t-il effectué le bon casting ? Terry Semel, est certainement un bon gestionnaire. Du moins, doit-il savoir compter. Il possède comme amis bon nombre de locataires de Beverly Hills. Mais il n’est pas sûr que le business modèle de Yahoo se rapproche d’un média classique.Aujourd’hui, alors que la croissance des investissements publicitaires sur le net s’est brutalement interrompue, l’essentiel n’est sans doute plus de faire de l’audience pour vendre des écrans. Sur le réseau l’audience se qualifie, s’achète et se revend comme n’importe quelle marchandise. C’est même devenu l’un des premiers business du net.Sur le versant de la publicité il ne s’agit plus de bannières, voire de clics : chacun pense à présent à remonter beaucoup plus en amont. À intégrer la publicité et le contenu. Dans le domaine des contenus, il s’agit moins de savoir créer des chaînes de programmes, que de savoir les vendre aux internautes ou à d’autres sites. Et de parvenir à packager et reformater le contenu de ses partenaires.Dans ces trois domaines ?” audience, publicité et contenus ?” la technologie prend une part décisive. C’est ce qui a permis à Yahoo en 2000 de réaliser un chiffre d’affaires de 1,1 milliard de dollars avec 3 500 collaborateurs. Des ratios éloignés d’un média classique ou d’une superproduction. Terry saura-t-il sadapter ?
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