Tous les porteurs de lunettes vous le diront, les verres et les montures, ça coûte cher et c’est très mal remboursé par la Sécurité sociale. Partant de ce constat, le site Happyview.fr est arrivé au début du mois de juin sur le créneau de la vente de lunettes sur Internet avec pour ambition de casser les prix.
Le site propose ainsi des « packs » allant de 39 à 139 euros, quand il n’est pas rare de payer entre 200 et 300 euros, voire plus, chez un opticien. « C’est un marché où les prix sont artificiellement gonflés, affirme Marc Adamowicz, cofondateur du site et ancien chef de produit chez Kryss. Le prix moyen d’une paire de lunettes, en France, est de 300 euros, alors que cela coûte 50 euros à fabriquer. »
Happyview.fr table aussi sur une interface assez pratique. L’internaute coche une série de critères pour définir la monture qu’il souhaite : forme, couleur, poids, matière, style, vue, soleil. Le site propose en outre un Module de visagisme permettant de soumettre un choix de paires de lunettes adaptées à la morphologie du visage. Ensuite, l’internaute peut les essayer virtuellement. Concrètement, il envoie sa photo à Happyview, ou en choisit une correspondant à son visage sur le site, les lunettes sont alors plaquées sur la photo afin de montrer l’effet rendu.
Pas d’interdiction légale
L’essai réel est également possible. Happyview permet aux patients de tester une semaine la paire de lunettes envisagée. Le site la leur envoie par courrier, moyennant 3 euros de frais de port, avec une enveloppe T pour le retour.
Les lunettes étant un produit de santé, certaines règles s’imposent. Conscient d’être en terrain un peu flou, le site s’est directement renseigné auprès du ministère de la Santé. Celui-ci rappelle que pour ces produits existent une obligation de conseil, de sécurité ainsi qu’un niveau de compétence des vendeurs validé par des diplômes.
« En France, il n’existe aucun texte abordant la vente à distance de lunettes. Hormis celle du colportage, il n’y a pas d’interdiction légale, précise Laure Baëté, consultante au Forum des droits sur l’Internet. Mais il existe un monopole des opticiens. La vente de lunettes est soumise à une obligation d’information et de conseil renforcée, et il faut contrôler l’adaptation du produit au patient, notamment l’écart pupillaire. A distance, cela peut poser problème. »
Pour satisfaire à ces obligations, Happyview dispose d’un directeur général opticien diplômé. « De plus, un opticien diplômé contrôle chaque lunette avant d’être expédiée au client, ajoute Marc Adamowicz. Notamment, l’opticien utilise un frontofocomètre pour effectuer ce contrôle. C’est un appareil qui permet de vérifier la puissance sphérique et le centrage des verres ophtalmiques. »
Quant à l’ordonnance, elle est légalement obligatoire pour tout patient de moins de 16 ans. Happyview la demande pour tout le monde. Les documents sont envoyés au site par téléchargement, à l’aide d’un formulaire avec menus déroulants, par e-mail en fichier joint, par courrier postal ou par fax.
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