Qui, aujourd’hui, oserait nier le formidable apport des technologies de l’information dans le développement de l’activité des entreprises ? Personne. C’est une évidence. Sans un système d’information totalement en phase avec ses objectifs de production, de croissance, de réactivité ou de qualité de service vis-à-vis de ses clients, aucune organisation ne peut survivre. Plus encore, sans les nouvelles technologies, certaines entreprises, ayant basé leur activité sur leur capacité de réactivité ou sur l’accès à l’information à distance, par exemple, n’existeraient même pas. C’est un fait.Il n’empêche. L’indispensable besoin en matière de technologies de l’information dans tous les secteurs d’activité, quels qu’ils soient, ne doit pas être le prétexte à une fuite en avant effrénée. Attention au mirage technologique, qui recule dès que l’on croit toucher au but. Aucune entreprise ne peut intégrer, dès leur apparition, toutes les ” révolutions ” qui lui sont offertes par le marché comme autant de promesses vers un meilleur retour sur investissement, une meilleure connaissance du client, ou encore une meilleure gestion de production. Les récentes avancées dans le CRM (gestion de la relation client), la SCM (gestion de la chaîne logistique), l’informatique décisionnelle ou l’e-business constituent, certes, de véritables progrès… Mais tous ces concepts doivent-ils nécessairement être mis en ?”uvre dans chaque entreprise, qui plus est en même temps ? La réponse est non.L’hypermédiatisation des gains potentiels attachés à l’utilisation des nouvelles technologies a fait succomber à la tentation plus d’un dirigeant d’entreprise. Dans les grands groupes, financièrement mieux armés que les PME et disposant en outre de compétences techniques en interne, l’arrivée simultanée des technologies les plus récentes peut être plus facilement assimilée.Mais, dans les PME/PMI, l’introduction de toute nouvelle technologie ?” a fortiori lorsque sa maturité n’est pas encore acquise ?” doit être abordée avec pragmatisme. “Avons-nous réellement besoin, tout de suite, d’améliorer tel ou tel autre processus indispensable à notre activité ?” Seule une réponse positive à cette question clé peut permettre à une entreprise de valider un besoin réel et l’autoriser à investir sans perdre de vue ses objectifs.En tant qu’éditeurs de logiciels et sociétés de services, nous avons une responsabilité importante vis-à-vis de nos clients dans ce domaine. Bien entendu, nous devons, après évaluation, intégrer les dernières technologies au sein de nos produits et services. Mais celles-ci ne doivent pas être préconisées sans besoin réel… ni sans un véritable accompagnement.La bonne gestion des parcs existants, qui ont fait la preuve de leur valeur opérationnelle, ne doit pas être sacrifiée sur l’autel de la nouveauté à tout prix. En tant que professionnels, nous connaissons le coût de la transformation des systèmes d’information et les difficultés inhérentes à toute migration technologique. Le récent e-krach qui a fait basculer nombre de bouillonnantes start up de l’ère de la spéculation boursière vers celle de la gestion d’entreprise, peut être pris comme un exemple à ne pas suivre. Cest un avertissement sérieux… vers plus de réalisme !
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