Halo Reach, l’épisode zéro de la série, sortira le 14 septembre prochain. Avec lui, c’est toute une page de l’histoire du jeu vidéo, celle des années 2000, qui se tournera. Le studio Bungie, qui a fait naître et évoluer la série depuis l’épisode fondateur en 2002, s’apprête en effet à rendre son tablier après dix ans de travail sur son univers. « C’est toute une part de notre vie. Nous voulions revenir aux origines de l’univers que nous avons créé et réaliser le meilleur Halo », confie avec pudeur et détermination Brian Jarrard, community manager de Bungie.
Pour l’occasion, les concepteurs ont souhaité marqué le coup. « C’est un point de rupture dans la série », promet-il. Si les connaisseurs retrouveront vite le feeling si particulier de ce jeu de tir à l’ambiance space opera grandiloquente, cet épisode montre toutefois quelques particularités. On en dénombre surtout quatre : le héros, Master Chief, a disparu ; l’action se déroule sur une unique planète, avant l’invasion des extraterrestres Covenants ; il est possible de prendre part à des combats spatiaux ; et la direction artistique donne une place primordiale à l’atmosphère, au décor et au climat météorologique.
Le plus grand rendez-vous depuis Halo 3
« Halo avait toujours tourné autour de Master Chief, nous voulions cette fois raconter un autre type d’histoire, explique Niles Sankey, responsable de la campagne solo. Pourquoi pas une grande guerre, basée sur une seule planète ? ». A la manière de GTA, où la ville de Liberty City est le centre du jeu, l’ambiance joue un rôle primordial. Même les ennemis ont été revus en conséquence. Là où ils pouvaient sembler volontairement comiques dans les précédents épisodes, ils se montrent désormais plus bas du front. « Les Covenants [les aliens, NDLR] parlent anglais et se comportent de manière un peu idiote, dans la série, mais pour Reach nous voulions quelque chose de plus sombre », confirme Niles Sankey.
Pour autant, Halo Reach reste très fidèle, en son cœur, aux séances de fusillade et d’action des épisodes précédents. Le fonds de commerce de la série, Bungie ne compte pas l’oublier. « L’intelligence des ennemis, des cartes ouvertes où l’on peut aller partout et l’impression de participer à des batailles épiques », ainsi que le résume Jeremy Goldstein, chef de projet sur les jeux Xbox 360 à Microsoft France, tous ces éléments devraient être au rendez-vous.
Et pour cause : cette préquelle en forme d’hommage, de legs et d’adieu a concentré tous les moyens du studio. Tandis qu’ODST a nécessité entre 12 et 18 mois de travail intense en petite équipe, le développement de Halo Reach a, lui, pris trois années entières. « Les deux projets ont commencé simultanément, mais Reach est beaucoup plus gros, beaucoup plus ambitieux », résume Brian Jarrard. « Halo Reach, c’est Halo 4, renchérit Jeremy Goldstein. Il ne s’appelle pas comme ça, mais, dans les faits, même si c’est une préquelle, c’est ça. »
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