Jérôme Bourreau-Guggenheim, licencié en avril par TF1 pour avoir critiqué le projet de loi antipiratage dans un courriel adressé à sa députée Françoise de Panafieu, porte plainte au pénal contre son ex-employeur pour « discrimination en raison des opinions politiques » au tribunal de grande instance de Nanterre. Le cabinet d’avocats Galion a confirmé l’information parue hier dans Libération. L’affaire va aussi être portée devant les prud’hommes.
« L’argent, ça ne leur fait rien, alors qu’au pénal, ouais, trois mois de prison avec sursis, ça me ferait plaisir », confie-t-il à Libération, qui lui consacre un long portrait aujourd’hui, publié en ligne. « Je les lâcherai pas », prévient celui qui fut responsable du pôle innovation Web de TF1. L’article relate que lors de son entretien préalable à un licenciement, il a refusé de s’excuser comme on le lui demandait, ne voulant pas se renier, estimant avoir le « droit de penser » ce qu’il pense. Et de le faire savoir à son député.
« Donner son avis, c’est fondamental en démocratie »
Cette plainte pour discrimination politique a été ainsi formulée, en raison même des arguments avancés par TF1. Au coeur de la polémique soulevée par ce licenciement, la chaîne avait indiqué s’être séparée de ce collaborateur en raison de déclarations « contraires aux déclarations officielles du groupe TF1, notoirement en faveur de cette loi ».
De son côté, Jérôme Bourreau-Guggenheim – qui terminera son préavis à la fin du mois de juillet – considère que « donner son avis, c’est fondamental en démocratie, même si ça m’embarque pour plusieurs années, avec des coûts importants. Par son action au pénal, il dit vouloir déclencher le débat sur l’influence d’un média sur la société ».
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