Au printemps 2009, le vote de la loi Création et Internet avait été chaotique. D’abord rejeté pour cause de faible présence de députés UMP dans l’hémicycle, le texte avait finalement été voté après que le président du groupe Jean-François Copé eut réussi à mobiliser les troupes (en envoyant une lettre à chaque député pour lui demander d’être présent !).
Or, ce même Jean-François Copé a exprimé cette semaine des doutes quant au bien-fondé de la loi. Mercredi 7 juillet, lors d’une réunion du groupe de travail « Ethique du numérique », animé par des députés UMP et rapporté par Le Figaro, le chef de file des députés de la majorité a prétendu avoir conscience des « faiblesses » de la loi. « J’ai évolué sur cette question, mais il fallait protéger le droit d’auteur », a-t-il expliqué. Jean-François Copé ne s’est pas étendu sur le fond de sa pensée, mais il n’est pas sûr que cette petite phrase ravisse les ayants droit, qui attendent aujourd’hui avec impatience l’envoi des premiers courriels d’avertissement aux pirates.
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