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- Sony contre les hackers de la PS3 : attaque, riposte et questions
En fouillant les entrailles de la PS3, les hackers ont bien vite découvert un émulateur de PSP qui, s’il ne reproduit pas encore parfaitement toutes les fonctions de la portable (il est tourné vers les PSP Mini), permet néanmoins de récupérer la masterkey de la console elle-même. Grâce à un hack unique, les deux machines actuelles de Sony sont ainsi mises à nu. Le fabricant réagit en assurant que tout sera fait pour colmater la brèche. Des rumeurs parlent d’une contre-attaque de la firme, qui se réserverait le droit de « désactiver définitivement la console » des fraudeurs.
Parallèlement, certains hackers affirment avoir constaté que la PS3 communiquait avec les serveurs de Sony dès sa mise sous tension, et ce sans que l’utilisateur tente d’accéder au PSN. Les premiers outils permettant de créer des firmware customs débarquent, et GeoHot sort un firmware hacké basé sur la version 3.55, qui permet de lancer des homebrews. Il prend cependant des mesures pour empêcher l’exploitation directe de son hack à des fins de piratage.
La première contre-attaque de Sony
Sony répond en attaquant GeoHot en justice, ainsi qu’une centaine de membres de l’équipe Fail0verflow, qui se sont exprimés « à visage découvert » sur des forums et d’autres réseaux. Pour autant, ils n’ont fourni aucun code protégé par copyright et ne donnent aucune méthode permettant de lancer des logiciels piratés.
Or, les actions de GeoHot ont déjà mené à l’établissement d’une jurisprudence légitimant le jailbreak de l’iPhone, donc applicable au déblocage de téléphones mobiles sur le sol américain. De son côté, GeoHot a affirmé qu’il considérerait toute offre d’embauche émanant d’un grand constructeur.
Cependant, la procédure juridique à son encontre vient d’être ajournée. Les avocats de Sony ont en effet intenté leur action devant un tribunal californien, une démarche qu’ils expliquent par le simple fait que GeoHot, résidant dans l’Etat du New Jersey, aurait utilisé les services de Twitter, YouTube et Paypal, trois sociétés californiennes, afin de publier son hack et de recevoir des dons. Or la juge Susan Ilston, du tribunal de San Francisco, ne l’entend pas nécessairement de cette oreille.
L’affaire PS3 est donc loin d’être achevée et pourrait bien conduire à l’instauration d’une jurisprudence décisive quant à la détermination des juridictions compétentes pour les questions liées à Internet.
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