Les masques restent, mais les têtes tombent, pourrait-on croire à la suite de l’annonce par la police espagnole de l’arrestation de trois responsables des Anonymes, à Alicante, à Barcelone et à Gijón. « Il ne s’agit pas de trois responsables hiérarchiques, mais opérationnels », a tenu à préciser le commissaire en chef de la Brigada de Investigación Tecnológica (BIT), Manuel Vázquez, indique El Pais.
Il s’agirait, plus exactement, de trois administrateurs de réseaux IRC sur lesquels certains Anonymes auraient planifié leurs attaques contre les serveurs de Sony, de la banque BBVA ou encore de la Nouvelle-Zélande. Le premier, Dernuller ou Tuerinator de son pseudo, est un commerçant de 31 ans. C’est lui qui hébergeait les serveurs de chat à son domicile. Les deux autres n’avaient pas de connexion propre à Internet, mais passaient par le réseau Wi-Fi de leurs voisins.
La police espagnole attaquée à son tour
Les trois bidouilleurs, qui ont chacun la trentaine, ont été inculpés d’interruption de système informatique étranger et d’association illicite. Ils ont été relâchés et placés sous contrôle judiciaire.
La réaction du réseau des Anonymes ne s’est pas fait attendre ; elle a pris le nom de code « OpPolicia ». Dès la nuit de samedi à dimanche, à 2 heures du matin, le site Web de la police espagnole a été victime d’une attaque et a été bloqué pendant quelques minutes, rapporte El Mundo. Sur Twitter, le compte @Anon Central revendique depuis hier soir l’attaque (en catalan) : « Attaque informatique contre le Web de la #Police nationale [espagnole], par #Anonymous. »
Quelques heures auparavant, dans un communiqué public, Anon Central avait déploré l’injustice de cette opération policière. « L’arrestation de protestants pacifiques est inacceptable, y lit-on ; mais combien de temps faudra-t-il pour que les autorités comprennent qu’une idée, ça ne s’arrête pas, ça ne s’emprisonne pas ? »
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