Voilà un boîtier qui pourrait tout à fait être accueillir J.A.R.V.I.S, l’intelligence artificielle créée par Tony Stark dans Iron Man. Ou encore se retrouver dans un film de Michael Bay. Le H-Tower est sans conteste l’un des contenants pour composants informatiques qui nous a le plus tapé dans l’œil ces dernières années et ce, dès son annonce lors du CES 2016. Nous testons très rarement des boîtiers dans nos colonnes, mais ne pouvions décemment passer à côté de ce sublime et très onéreux (2400 euros tout de même !) boîtier de InWin !
Aussi geek que pratique
La promesse du H-Tower est relativement simple : des parois motorisées s’ouvrant et se fermant d’une pression sur un bouton afin de donner accès au plateau carte mère, garnie des composants de votre cru. Ce dernier est en outre capable de passer seul de l’horizontale à la verticale.
Ainsi, avec le boîtier posé au sol, et vous, assis, le plateau arrive à hauteur de genoux. De quoi se pencher légèrement et mettre les mains dans le moteur sans se faire mal au dos. Vu de haut et ouvert, le boitier ferait presque penser à une fleur de lotus –moderne et anguleuse- en pleine éclosion. Si, si, faites travailler votre imagination.
Vu la quantité d’aluminium et toute la machinerie nécessaire à l’ouverture et la fermeture du boîtier, il n’est pas étonnant qu’il accuse plus de 20 kg sur la balance. Et une fois chargé de composants, le H-Tower passe facilement au-dessus des 30 kg. Pour la maison, ce n’est pas un souci mais pour les LAN Party, c’est tout de suite moins facile de le transporter.
Déploiement sous condition
Surtout que l’ouverture, toute motorisée qu’elle soit, n’est pas intelligente. Comprenez par là, qu’il faut prévoir un minimum d’espace libre autour de la machine. Pour éviter tout accident ou toute détérioration du boîtier, la séquence d’ouverture ne s’initialise qu’une fois que les petits pointeurs laser situés de chaque côté de la machine ont clignoté plusieurs fois.
En effet, leurs faisceaux forment un carré de sécurité tout autour du boîtier, délimitant la surface nécessaire au déploiement des panneaux. Si un objet se trouve sur le chemin des panneaux, ceux-ci ne s’arrêtent pas. Ils feront place nette ! En revanche, si pour une quelconque raison vous souhaitez interrompre la séquence d’ouverture ou de fermeture, un gros bouton « Stop » est à portée de paume, sur le haut.
Le summum de la geekerie, c’est bien entendu le petit module Bluetooth embarqué dans le boîtier qui offre la possibilité de piloter ce dernier depuis une appli iOS ou Android. Changement de couleur des LED, commande d’ouverture ou de fermeture, rien de tel que de maîtriser son PC du bout du smartphone pour épater les copains.
Monter un PC n’a jamais été aussi jouissif
Boîtier au haut de gamme oblige, il est bien entendu possible de loger de grosses configurations pleines de gigahertz dans le H-Tower. Le montage est très agréable, enfantin même, et les agencements pour les câbles, bien pensés.
Attention toutefois, lorsqu’on fait passer des fils derrière le plateau de la carte mère, il faut s’assurer de ne pas les prendre – involontairement – dans l’un des éléments articulés du boîtier. Autre précaution à prendre, l’aluminium brossé de couleur sombre du plateau marque extrêmement facilement. Si bien qu’il faut, après montage, jouer du chiffon fourni avec le boîtier pour faire disparaitre les petites traces.
Et, quitte à faire le ménage, il faut aussi penser à régulièrement passer le morceau de tissu sur les parois, car elles aussi marquent facilement.
Le boîtier accepte une grande variété de cartes mères (microATX, ATX, E-ATX, etc.). Il est possible d’y faire rentrer plusieurs longues cartes graphiques, jusqu’à 4 disques SSD (format 2,5 pouces) et un disque dur classique au format 3,5 pouces, situé sur au dos du plateau.
Impossible en revanche d’implanter un graveur de quelque nature que ce soit, il n’y a pas de place pour lui. Et encore moins pour un lecteur de carte mémoire.
Pour la ventilation, pas de souci, le monstre étant parsemé d’ouvertures, la circulation se fait de manière passive. Le seul endroit où il est possible de caser des ventilateurs, c’est sur le rack supérieur, amovible. Peuvent y loger trois ventilateurs de 120 mm ou un gros radiateur de kit de refroidissement à eau. Il y a même de la place pour la pompe, juste en dessous des SSD.
Pour l’alimentation, pas de souci, peu importe l’encombrement, les blocs passent. En revanche, mieux vaut opter pour un modèle modulaire afin de ne pas se retrouver avec une grosse pelote de câbles qu’il sera impossible de cacher dans un recoin du boîtier !
Et si les câbles de votre alimentation sont un peu courts, InWin a le bon goût de fournir quelques rallonges (dont une pour la prise 12V CPU). Après avoir réalisé votre montage, vous devrez peut-être harmoniser l’alignement des quatre panneaux mouvants. Là, il va falloir jouer de la petite clé fournie dans la boîte. Et commander plusieurs fois la mise en mouvement des panneaux pour être sûr que ceux-ci se referment bien en même temps. Rien de bien sorcier toutefois.
2400 euros, mais pas sans défaut
Parmi les principaux reproches que nous pourrions faire à ce boîtier très haut de gamme, mentionnons la nécessité de l’alimenter de manière autonome. Un bloc secteur imposant est livré dans le carton, un poil disproportionné pour la petite consommation électrique de l’engin : 4 à 6 watts avec les LEDs allumées, un peu plus de 17 watts lorsque le processus d’ouverture est enclenché.
Autre reproche, l’absence totale de filtre à poussière sur le haut du boîtier. Cela aurait permis de limiter un peu l’invasion de particules et peluches, inévitables considérant la structure complètement ouverte de la bestiole.
Nous pourrions aussi reprocher à InWin de ne pas fournir de bons serres-câbles. Les simples tortillons livrés ne font vraiment pas honneur au reste du boîtier. Quant à la visserie -un peu chiche-, elle manque de petites rondelles isolantes à placer entre la carte mère et les vis de fixation ou encore de vis à main pour fixer la carte graphique au boîtier. Ceci éviterait de sortir un tournevis et de potentiellement déraper sur l’aluminium… et d’occasionner une fâcheuse rayure.
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