On en avait beaucoup parlé lors du dernier salon du livre, mais il aura fallu presque un an pour que le premier livre électronique, baptisé Cybook, entre dans les magasins. Malheureusement, il sera sans doute plus difficile encore de l’en faire sortir : à 5 700 francs, qui voudrait d’un appareil qu’il faudra encore payer pour remplir ?
Car les livres à télécharger sont bien entendu vendus et, pour l’instant, pratiquement au même prix que leurs équivalents imprimés !C’est d’autant plus rageant que le concept ne manque pas d’intérêt. Ecran confortable, navigation simple, connexion directe pour le téléchargement, capacité de stockage de milliers de pages : le e-book pourrait mettre le livre à la portée de tous, sous forme numérique. A condition d’être dix fois moins cher.A ce prix, c’est exactement le contraire qu’on nous sert : un gadget élitiste pour grands voyageurs enragés de lecture, au revenu confortable… mais réfractaires à la micro !
Puisque pour le double, on peut se payer un micro portable avec lequel on peut non seulement lire, mais écrire, travailler, jouer, écouter de la musique.Utiliser le numérique pour assurer au livre une diffusion aussi confidentielle qu’avant l’invention de limprimerie, il fallait y penser…
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