01net. : Même mesurée à l’aune de la Net-économie, la rapidité de votre croissance est exceptionnelle. Comment expliquez-vous votre succès ?
Guillaume Dufossé : Je crois que c’est dû avant tout à notre stratégie de diversification, mise en place dès la conception de VitaGo. Nous nous sommes attaché à convaincre des partenaires de plusieurs pays européens au lieu de fonder notre croissance sur un pays unique (voir encadré).
Dans chacun de ces pays, nous avons privilégié l’approche click & mortar en contactant plusieurs groupes déjà bien implantés dans la VPC ou la grande distribution, et ils nous ont apporté leur connaissance approfondie des marchés.
Ensuite, nous avons très peu de concurrence sur ce secteur. Nous espérons que notre forte capitalisation, nos alliances avec de grands distributeurs et, surtout, notre rapide progression découragera celle qui pourrait survenir.Vous êtes-vous inspirés de certains sites américains ?Oui, le site Rite Aid. Mais les différentes législations européennes ne nous permettent pas de distribuer de médicaments, y compris ceux qui ne nécessitent pas d’ordonnance. De même que pour des raisons commerciales liées aux marques, nous ne pouvons proposer les mêmes produits dans tous les pays.Qui sont les investisseurs, et quelles relations entretenez-vous avec eux ?Notre première levée de fonds, en juillet dernier, a réuni les capital-risqueurs allemand Early Bird Venture Capital et américain Highland Capital Partner, connu pour avoir participé au lancement de Lycos et de Netscape. Depuis le second tour de table, nos investisseurs principaux sont l’anglais Advent Venture Partners et Continuation Investment Partners, lié à la branche américaine de la famille Rothschild.
En France, le groupe Casino a pris une participation de 10 % et nous donne accès à sa centrale d’achat Opéra, ce qui nous permet d’obtenir des ristournes supérieures de 25 à 30 % à celles de nos concurrents. Nous sommes aussi en passe de signer un accord similaire avec un important distributeur allemand (sans doute Metro, déjà partenaire de Casino, Ndlr).
Cet accord implique aussi notre entrée dans le marché en ligne WorldWide Retail Exchange qui rassemblera Casino, Auchan et neuf autres partenaires européens et américains. Mais notre indépendance reste totale, et rien ne nous empêchera d’être également présents sur d’autres places de marché par la suite.
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