Les résultats du premier semestre sont rassurants, comment imaginez-vous l’évolution du marché publicitaire sur internet dans les mois à venir ? e ne suis pas un partisan des prospectives. Et les derniers résultats me confortent dans cette idée. Les discours pour le deuxième semestre sont aussi catastrophis-tes que ceux qui circulaient pour le premier. Or, les chiffres prouvent que les prévisions ne peuvent être que limitées. Dans toute révolution économique, il y a toujours une surestimation des conséquences à court terme et une sous-estimation à long terme. Il en va de même pour internet. Le marché entre dans sa phase ” adolescente ” : il cherche ses marques, son positionnement, traverse des crises mais grandit et devient de plus en plus mature. Le secteur se professionnalise, les erreurs de 2000 ont servi de leçon. Ce qui est certain, c’est que les six mois à venir seront passionnants. À l’image des États-Unis, on va vers une période de mutations, de fusions et de rapprochements qui laisseront forcément des traces.L’IAB, dans sa volonté de convertir les annonceurs à ce nouveau média, multiplie les recommandations et les études. Quels sont les prochains axes sur lesquels vous travaillez ? es nouvelles recommandations sur les formats ouvrent de nombreux débats en terme d’efficacité du bandeau. Le GIF 468 x 60 (bannière traditionnelle) n’est plus le standard. Le ” rich media ” s’impo-se peu à peu et devrait faire l’objet d’une attention toute particulière dans les prochains mois. L’une des pistes de la prochaine étude Net impact 3 concerne son efficacité par rapport aux autres formats. En outre, le marché de la publicité en ligne ne représente toujours que 0,5 à 1 % du marché publicitaire global. Ce qui laisse un potentiel énorme. C’est ici que l’IAB joue pleinement son rôle d’éducateur du marché. La pédagogie est le leitmotiv de l’association. Notre objectif demeure immuable : accompagner le marché dans ses mutations.Le marché privilégie la piste de l’e-mail marketing, du marketing direct, posant les questions sur l’éthique et la protection de la vie privée. Quelle est la position de l’IAB dans ce débat ? a question majeure est de savoir si l’e-mail est sollicité (opt-in) ou non (opt-out). Il faut sortir de ce dilemme et remettre l’e-mail marketing face à ses trois problématiques : l’éthique, la technique (les serveurs sont surchargés) et l’économie (nouvelle source de revenus). Quoi qu’il en soit, ne recevoir que des messages autorisés est un non-sens marketing, car cela enlève toute la dimension de l’achat impulsif. Les professionnels du marketing vont devoir réguler eux-mêmes le marché. La difficulté est d’arriver à trouver un modèle viable économiquement, tout en respectant les règles d’éthique imposées par la Cnil (Commission nationale de informatique et des liberté) depuis 1978.
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