Blum et Jaurès. Dominique Strauss-Kahn a délibérément choisi dans son ouvrage “ La Flamme et la cendre” de se référer, à plusieurs reprises, aux puristes de la pensée socialiste pour parler de ses convictions économiques. Celui que certains accusent d’être trop proche du monde de l’entreprise et de l’univers high-tech semble devoir donner des gages de son engagement à gauche et de son attachement au passé. Ce qui le conduit à justifier sa vision du marché par de nombreuses citations de l’homme de la SFIO ! L’ancien ministre de s’interroger sur les raisons pour lesquelles en France les termes “ libéralisme économique” sont devenus à ce point critiquable. Stigmatisant au passage le laisser-aller économique, qui affaiblit la société des hommes, et regrettant que l’on ait tué en France le goût du risque. Les réponses apportées ont le mérite de la clarté. D’ailleurs, le professeur d’université DSK n’est jamais loin. L’argumentation obéit à chaque fois à un plan structuré qui rappelle presque la froideur d’une copie d’examen. Mais ce détail de forme n’altère pas la qualité du raisonnement proposé. Notamment ses réflexions consacrées au rôle des NTIC dans la construction du lien social, qui sont loin de l’admiration béate. Ainsi, il regrette que l’usage des outils technologiques accentue presque inévitablement l’isolement des individus. Mais celui qui compte bien jouer sa partition dans la campagne à venir n’oublie pas de saluer les actions passées du gouvernement Jospin. Par exemple, en ce qui concerne la fiscalité du capital-risque, même si selon lui des efforts restent à faire. Ainsi, DSK se demande encore pourquoi dans la grande majorité des autres pays européens, la gauche a su endosser l’économie de marché et la faire évoluer, ce qui ne serait pas encore le cas dans notre pays. Avec les élections présidentielle et législatives, ce chantier est à la mesure de ce faux dilettante.
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