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GTS sacrifie le grand public

Se recentrant entièrement sur les services Internet aux entreprises et les opérateurs, GTS s’apprête à céder avant la fin de l’année l’ensemble de ses activités grand public en Europe.

Ces activités grand public, il est vrai, n’avaient pas été développées de son fait. Elles lui avaient été apportées par les nombreuses acquisitions d’opérateurs auquel il avait procédé au cours de ces dernières années pour renforcer sa présence en Europe : le britannique Esprit Telecom, racheté en décembre 1998, présent à la fois en France, en Allemagne et au Royaume-Uni ;le scandinave Netsource, acquis en décembre 1998 ; le Français Omnicom, intégré en avril 1999, présent également en Suisse et en Italie ;et le Belge InTouch Telecom, absorbé en août 1999.

800 000 cartes par mois en France

Ces activités consistaient principalement en cartes téléphoniques prépayées rechargeables, commerciales et promotionnelles. Elles concernent quelque 400 personnes sur l’ensemble de l’Europe, dont une soixantaine pour l’ex-Omnicom. Ce ne sont pas des activités déficitaires, tient à préciser l’opérateur, bien au contraire. Mais elles s’harmonisent mal avec des services Internet à forte valeur ajoutée pour les entreprises (accès Internet haut débit, VPN sur IP, hébergement…). GTS veut à présent offrir le même visage et strictement les mêmes services dans chacun de ses pays d’implantation.En France, ces cartes prépayées avaient atteint un rythme moyen de diffusion de 800 000 unités par mois, cartes promotionnelles comprises. Elles sont disponibles dans près de 20 000 points de vente, soit le second réseau commercial de l’Hexagone. Au nombre de leurs distributeurs, on trouve les bureaux de tabac, les magasins Auchan, Carrefour, Cora, Casino, Intermarché, Leclerc, Relay (ex-Relais H) et Système U. L’offre avait été relancée en avril dernier avec les cartes Domicilis, qui évitent d’avoir à recomposer à chaque appel le code d’identification personnel. Ces cartes prépayées contribuaient tout de même pour près d’un tiers au chiffre d’affaires de la filiale française GTS Omnicom.Les 60 personnes concernées pourront choisir de suivre le repreneur ou de se reconvertir dans les services IP d’entreprise. L’opérateur misera désormais sur sa double infrastructure paneuropéenne (IP et Internet), les plus importantes du Vieux Continent tant en termes de couverture que de capacité.Elles lui permettront de garantir de bout en bout une qualité de service des plus élevées et des tarifs très compétitifs. Les réseaux métropolitains fibre optique, qui les complèteront dans un nombre croissant de grandes villes, lui permettront également de capter le marché de l’interconnexion des entreprises multisite.GTS a réalisé au deuxième trimestre 2000 un chiffre d’affaires consolidé de 277,3 millions d’euros, en progression de 46 % par rapport au même trimestre de 1999, mais de 9 % seulement par rapport au premier trimestre 2000. L’Ebitda a été négatif de 17,5 millions d’euros, contre 19,6 millions d’euros au trimestre précédent (www.gts.com) (www.gtsgroup.com) (www.gts-omnicom.com).

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Jean-Claude Streicher