Ce qui a sauvé le nouvel entrant, c’est d’être resté l’opérateur des PME, de disposer désormais d’un réseau performant, de s’être doté d’une force commerciale performante, et de ne pas manipuler les crédits-temps. “A 36 centimes ht par minute, sans pièges cachés, explique Jean-Pierre Lestage, p.-d.g., nous sommes aussi compétitifs que ceux qui présentent un tarif facial de 19 centimes la minute.”
En 2000, GTS Omnicom a également su réduire ses coûts. Ses effectifs sont passés de 450 à 350 personnes, sans licenciements, par le simple jeu des rotations naturelles.
Il vient de quitter son bel hôtel du 8e arrondissement de Paris pour s’installer à Boulogne, ce qui lui fait économiser 8 millions de francs par an. Fin décembre, enfin, il a été recapitalisé de 570 millions de francs par sa maison mère pour ne pas risquer la cessation de paiement.
L’opérateur pourrait atteindre un Ebitda positif dès le 4e trimestre 2001, pour peu qu’il sache investir à bon escient et s’en tenir aux principes élémentaires de la saine gestion. “Nous pourrions économiser 15 millions de francs par mois supplémentaires en évitant le double transit”, poursuit Jean-Pierre Lestage. “Nous pourrions nous valoriser encore davantage, non pas tellement en cherchant à acquérir de nouveaux clients, mais en développant notre base installée.”
Les clients téléphoniques de GTS Omnicom sont, en effet, encore loin d’utiliser tous les autres services proposés par l’opérateur, comme l’accès Internet, les numéros 0800, les VPN mobiles (offre Cohéris de Bouygues Telecom), sans parler de ceux qui seront introduits au cours des prochains mois comme le pack intranet et le pack de site Web marchand…
Si GTS est toujours décidé à céder sa filiale française, Jean-Pierre Lestage et son équipe de cadres seraient donc candidats à la reprendre sous la forme d’un MBO. “Nous nous sommes tant investis dans cette entreprise, explique le p.-d.g., que nous sommes sûrs aujourd’hui de son potentiel.” Mais ce rachat par les cadres a évidemment besoin de l’aval de la maison mère, qui peut encore changer d’avis compte tenu de ces nouvelles perspectives, plus favorables.
En tout cas, l’activité Cartes téléphoniques prépayées de GTS Omnicom (209 millions de francs de chiffre d’affaires 2000) devrait pouvoir être revendue très prochainement à un opérateur, décidé à la redresser dans le cadre d’une activité plus globale de négoce de minutes (www.gts-omnicom.com) (www.gts.com) (www.ebone.com).
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