GTS, comme on sait, a décidé de se recentrer sur la fourniture de capacités aux opérateurs et grandes entreprises. Dès à présent, son activité Broadband Services a ainsi pris le nom d’Ebone, qui est le nom du backbone optique IP dont l’opérateur s’est assuré le contrôle. Dans la logique de ce recentrage, les autres activités ?” provenant de plusieurs rachats, dont Omnicom et Esprit Télécom ?” devaient être cédées. C’est déjà fait pour les cartes prépayées, reprises récemment par le fonds d’investissement Millenium Global Fund.
Les services voix et Internet aux PME et entreprises multisites n’ont, par contre, pas trouvé de repreneur. Ils ne méritaient d’ailleurs pas d’être bradés, et encore moins d’être mis en liquidation. Les investisseurs historiques de GTS ont donc finalement préféré les recapitaliser.
“Leur idée, explique Pierre Lestage, p.-d.g. de GTS Omnicom, est de mettre en place une nouvelle entreprise paneuropéenne, disposant d’un nouvel actionnariat et d’un bilan totalement apuré, sans aucune dette. C’est évidemment dans l’intention de préparer leur sortie, qui se ferait au moment le plus opportun, dans un délai de trois ans au plus tard.”
Le personnel sera invité à prendre une part de 20 % dans ce nouveau tour de table. Mais les modalités n’en sont pas encore complètement arrêtées. Plusieurs procédures peuvent être envisagées, dont le Plan épargne entreprise et la participation en actions. Les investisseurs préféreraient cependant qu’elle soit commune à toute l’Europe. Mais les disparités réglementaires compliquent le choix, chaque modalité pouvant être fiscalement plus avantageuse dans un pays, et pas dans d’autres. La recapitalisation, en tout cas, devrait être bouclée d’ici au premier juin prochain, et au plus tard début juillet.
Vers un changement de nom
“Nous avons la garantie que l’entreprise ne disparaît pas : une seconde chance nous est donnée”, se réjouit Pierre Lestage. La nouvelle société sera totalement indépendante d’Ebone et ne sera pas cotée en Bourse. Elle aura un nouveau nom, l’acronyme GTS étant appelé à disparaître. La marque Omnicom pourra peut-être rester en France, mais elle présente l’inconvénient de ne pas pouvoir être reprise au plan européen, ayant déjà été déposée en Italie.
Ces nouvelles perspectives, en tout cas, ont ressoudé les équipes françaises. “Le noyau dirigeant de GTS Omnicom est intact, se félicite Pierre Lestage, et nos quelque 300 collaborateurs restent attachés à l’entreprise.” (www.gts-omnicom.com).
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