Avec GTA Chinatown Wars (GTA CTW), c’est la troisième fois que Rockstar nous amène à visiter, vivre et arpenter le clone de Big Apple, la Liberty City telle que définie dans GTA IV. On en retrouve le plan, les repères, les bâtiments, les lignes de métro. Le tout est en 3D, vu de trois quart haut (la caméra peut être tournée à l’envi) et plutôt joliment rendu. Mais cette fois-ci, pas de Nico Bellic ou de Johnny Klebitz. Vous êtes Huang Lee, immigrant chinois venu récupérer le bien de votre défunt père, pas si regretté membre des Triades, la mafia chinoise.
Tout pourrait aller vite. Vous récupérez l’épée ancestrale de votre famille, qui a en fait été gagnée au jeu par votre père, et reprenez l’avion. Mais les choses se compliquent, en l’espace de quelques minutes, vous vous retrouvez blessé par balle, jeté à l’eau dans une voiture, dépouillé de vos biens et de la précieuse épée, garante de votre avenir dans les Triades…
Action !
C’est là que tout commence. Avec le stylet, vous devez casser la vitre de la voiture pour remonter à la surface. Puis il vous faudra retrouver votre oncle, Wu “Kenny” Lee, qui a déjà enfilé le costume de votre père. D’emblée, cette extraction du véhicule qui coule se fait naturellement. L’action principale se tient toujours sur l’écran du bas, le tactile. On s’en servira pour composer des codes, monter des fusils de sniper, remplir des cocktails molotovs ou faire démarrer une voiture volée sans les clés, dans la grande tradition des GTA.
Conduite sans permis
La conduite se fait d’ailleurs avec la croix directionnelle, le système est précis et le jeu rend vraiment bien les comportements des différents types de véhicules utilisables : a priori camion, camionnette, voiture, hélicoptère (qu’on ne pilote pas), etc. Nous n’avons pas vu de moto lors de notre session de preview. Pour mettre le turbo, on appuie sur le frein et l’accélérateur, dans la grande tradition arcade et en avant. Libre à nous de nous arrêter au feu, au péage (où on paie au stylet), d’écraser des piétons ou de percuter les voitures de police qu’il faudra ensuite fuir.
Délit de fuite…
Si dans GTA IV, il suffit souvent de tracer en ligne droite pour sortir de la zone de recherche de la police et semer le LYPD, dans GTA Chinatown Wars un autre principe est mis en place. A chaque étoile, indicative de votre degré de recherche, correspond une voiture de police à détruire. La poursuite peut donc être longue et mal se finir puisque si vous vous attardez trop, de nouveaux véhicules de police se joindront à la chasse aux criminels, vous. Le mieux est donc de pousser ses poursuivants policiers contre un mur ou de la canarder, jusqu’à l’immobiliser. Définitivement.
Économie parallèle
Mais pour tirer sans compter il faut des revenus, bien qu’on puisse aussi trouver des armes dans certaines poubelles. Pour cela, Liberty City à la sauce Chinatown Wars dispose d’un système économique particulier. Certes, le héros peut réaliser des missions et être payé en retour. Mais il peut également vendre et acheter de la drogue pour générer des bénéfices – et dire que c’est la même console qui fait tourner SimAnimals…
Les développeurs ont même pensé à un même détail amusant. Des caméras de vidéosurveillances sont disséminées sur la carte. Plus vous dealez près d’une de ces caméras, plus la drogue est chère et plus vous prenez le risque de voir débarquer la police toute sirènes hurlantes. Intéressant donc de vendre près d’une caméra. En revanche, quand vous souhaitez acheté, rien de vous empêche de faire chuter les prix artificiellement en détruisant la caméra. Des bases d’économie souterraine qui peuvent rapporter gros. Évidemment, mieux vaut aussi connaître son marché, GTA CTW propose donc une carte des différents fiefs (bikers, rastas, russes, etc.) et leurs spécialités locales (héroïne, herbe, etc.).
Cinq missions dans les triades
Lors de la preview organisée par Rockstar, nous avons pu jouer à cinq missions complètes (escorte, massacre, récupération de biens, assassinat, etc.) aux noms drôles et/ou bien trouvés : Slaying with fire, pour un massacre au cocktail molotov, Jacking Chan, pour une récupération houleuse en voiture, One shot, one kill, etc. Si cette agréable immersion ne nous a pas permis de prendre la mesure de l’histoire et du personnage central, si les cinématiques et la musique n’étaient pas encore définitives, cela nous a laissé suffisamment de temps pour voir que la claque a toutes les chances d’être magistrale. De la gestion du cycle jour/nuit, en passant par la réaction des passants aux échanges de tir ou à la pluie (hop, on ouvre les parapluies), tout contribue à l’impression de richesse connue dans GTA IV. Certes, graphiquement, on tourne plutôt du côté de Syndicate de Bullfrog, mais la jouabilité est somptueuse. Mieux encore, l’esprit GTA est bien là, dans le dernier endroit où on s’attendait à le trouver, une Nintendo DS.
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