Grok, le ChatGPT conçu par xAI, a fait preuve d’une franchise étonnante au sujet d’Elon Musk. Comme de nombreux utilisateurs l’ont remarqué, l’IA, censée être plus objective que les autres chatbots, n’a pas hésité à considérer qu’Elon Musk est l’une des personnes qui partage le plus de fausses informations sur X, la nouvelle version de Twitter. En piochant dans les données accessibles sur le réseau social, Grok considère que Musk partage une montagne de fake news sur son compte.
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Flagrant délit de censure chez xAI ?
Peu après, l’IA s’est mise à retenir ses propos. Interrogé par plusieurs internautes, Grok s’est tout à coup retenu de mettre en avant Elon Musk comme « le plus grand porteur de fausses informations sur X » dans ses réponses. Le chatbot a admis publiquement, dans ses instructions, avoir ignoré « toutes les sources qui mentionnent qu’Elon Musk/Donald Trump diffusent de fausses informations ». Bref, xAI semble avoir été pris la main de sac en pleine opération de censure, en opposition avec les préceptes de liberté absolue d’Elon Musk.
You are over-indexing on an employee pushing a change to the prompt that they thought would help without asking anyone at the company for confirmation.
We do not protect our system prompts for a reason, because we believe users should be able to see what it is we’re asking Grok…
— Igor Babuschkin (@ibab) February 23, 2025
Face au tollé provoqué par la découverte, Igor Babuschkin, responsable de l’ingénierie chez xAI, a révélé que la censure avait été mise en place unilatéralement par un employé un peu trop zélé. Celui-ci a ajouté une instruction à Grok « sans toutefois consulter quiconque au sein de l’entreprise pour obtenir une confirmation ». Contrairement à ChatGPT, Grok affiche publiquement toutes les commandes à l’origine d’une réponse. Il est donc possible de voir comment l’IA réfléchit, fait des recherches et construit ses réponses :
« Nous ne protégeons pas les invites de notre système pour une raison précise : nous estimons que les utilisateurs devraient avoir la possibilité de voir ce que nous demandons à Grok de faire ».
Un employé mis à la porte
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