L’histoire se passe fin juin, à la centrale de retraitement des déchets radioactifs de La Hague. Pour dénoncer les risques que font peser les rejets de la centrale sur l’environnement, l’organisation écologiste Greenpeace immerge une caméra sous-marine devant la canalisation de rejet des eaux de refroidissement qu’elle estime contaminées. A peine les images diffusées sur son site web, c’est la ruée : 50 000 internautes se connectent sur le site dès le premier jour. Le soir même, l’information est reprise par les médias. Pour Greenpeace, c’est une première victoire.u même moment se tient à Copenhague la conférence sur la protection de l’océan atlantique. Dès leur arrivée, les membres des gouvernements européens sont accueillis par un écran géant qui diffuse ces images. Parallèlement, des militants leur expliquent l’impact de l’opération sur l’opinion publique. Deuxième victoire médiatique, selon Jean-Luc Thierry, en charge, pour l’association, des questions d’énergie, pour qui “la présence de milliers d’internautes devant leur écran a indéniablement changé le rapport de force sur place “.inalement, les plongeurs de l’association écologiste décident de boucher une partie de la canalisation, provoquant une riposte des plongeurs de la centrale, qui sectionnent le câble reliant la caméra au Web. Erreur ! En choisissant de censurer les images, plutôt que de rouvrir le tuyau illégalement bouché, “ils ont montré au public qu’ils avaient quelque chose à cacher “, se félicite Jean-Luc Thierry. L’effet d’image a bien sûr été dévastateur…
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