Si les supercalculateurs font la course à la puissance pure, dans le business du cloud ce qui compte c’est la rentabilité horaire. Le futur processeur maison d’Amazon appelé Graviton2 serait justement un champion dans ce domaine. Testée par nos confrères d’Anandtech, cette puce qui est la première vraie incarnation de l’architecture ARM Neoverse N1 dédiée aux serveurs semble faire mouche.
Les 64 cœurs ARM N1 (dérivé du Cortex A76) de la puce offriraient ainsi d’excellentes performances, nos confrères allant même jusqu’à affirmer qu’« ARM est désormais à même de se mesurer aux grands (Intel et AMD, ndr) ».
Il faut dire que ce processeur à conception monolithique ne dégagerait que 100 W et tiendrait largement tête à l’Intel Xeon Platinum 8259 et à l’AMD EPYC 7571 dans de nombreux outils de mesure de performances et autres tâches spécifiques à l’univers des serveurs cloud.
Son atout ? Le très grand nombre de cœurs de la puce : quand les instances Xeon affichent 48 cœurs logiques (24 cœurs physiques) et les EPYC 64 cœurs logiques (32 cœurs physiques), le Graviton2 profite de 64 « vrais » cœurs physiques. Ce qui ferait la différence dans beaucoup des tâches typiques d’un usage cloud.
À ce bon niveau de performances s’ajoute « l’ARM » fatale de ce processeur, un coût bien inférieur aux solutions d’Intel et AMD. Selon Anandtech, il afficherait un coût d’utilisation horaire bien inférieur aux processeurs concurrents – il serait 30% moins cher que les Xeon « custom » qu’Intel fournit en exclusivité à Amazon.
Dans un modèle économique où les clients des serveurs cloud AWS d’Amazon payent à l’heure, 30% d’économies potentielles sont plus qu’alléchantes.
Source : Anandtech
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