Le rachat d’ARM par Nvidia n’en finit pas de soulever des protestations. La dernière en date provient de son compatriote Graphcore. La voix de l’entreprise qui développe et vend des processeurs d’intelligence artificielle (IPU pour Intelligence Processing Unit) a de l’importance sur le sujet : elle est britannique comme ARM, elle compte Hermann Hauser (un des fondateurs d’ARM) au rang de ses investisseurs, et ses produits sont adoptés par Microsoft dans certains serveurs Azure.
Hermann Hauser profite de son poids dans l’industrie des semi-conducteurs pour à nouveau s’opposer à la prise de contrôle par Nvidia du fleuron britannique – et européen au sens géographique – des semi-conducteurs.
« Si Nvidia fusionne les designs de ses puces à celles d’ARM au sein du même logiciel cela empêchera les entreprises comme Graphcore d’accéder au marché de la revente (de puces ARM, ndr) et d’entamer une relation de confiance avec ARM », a Hermann Hauser par le biais de sa société d’investissement Amadeus Capital.
Si Nvidia se défend bec et ongles en arguant que son rachat sera pro business et pro compétition, les doutes émis par les partenaires actuels d’ARM semblent justifiés.
Le PDG de Graphcore, Nigel Boon, arguait en décembre dernier que ce rachat risquait « de fermer ou limiter l’accès des entreprises tierces aux designs CPU les plus en pointe qui sont pourtant si important dans le monde de la technologie, des centres de données en passant par les (terminaux) mobiles, les voitures ou intégrés dans tout type d’appareil », détaille t-il.
La voix de Graphcore, qui est client d’ARM, a d’autant plus de poids ces temps-ci que les régulateurs ont entamé leurs enquêtes respectives autour du rachat. Il aurait désormais, selon Hermann Hauser, « plus de 50% de chances d’être bloqué ».
Source : CNBC.com
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