A l’instar des consommateurs américains, les Français ne se ruent plus sur les PC. En attendant de pouvoir disposer d’un tableau de bord plus complet, l’institut d’études IDC France, interrogé par 01net., estime à 3 % la croissance en volume du marché des micros en France sur l’an 2000, tout public confondu. A l’image des ventes aux entreprises, stagnantes, les ventes aux particuliers n’auraient, elles aussi, que modérément augmenté. Sans la bonne tenue des portables et des serveurs, la croissance totale du marché aurait même pu se révéler négative.Pourtant, en début d’année, les perspectives semblaient excellentes. Taux d’équipement prévu pour croître, renouvellement des parcs professionnels dû à ” l’effet an 2000 ” et migration vers Windows 2000 permettaient à IDC d’escompter une croissance de 22 %. Soit un chiffre à peu près équivalent à celui de 1999. Tout faux donc. De la mauvaise santé de l’euro à la piètre commercialisation de Windows 2000, les causes de ce raté sont multiples. L’année 2000 souffre également de la comparaison avec 1999, année record, marquée par l’explosion des PC très peu chers, voire gratuits. Pour autant, les analystes ne considèrent pas l’année écoulée comme un accident isolé.
Le marché des PC ne redécollera pas
Ainsi, le taux d’équipement des foyers français stagne depuis plusieurs mois, sans que rien ne laisse présager une remontée. Et pas question d’espérer un soutien du côté des entreprises : ” Nous avions prévu pour le premier trimestre 2001 une reprise du marché due au renouvellement de parcs et aux programmes de vente de PC aux salariés, mais nous avons été un peu optimistes, les prévisions vont sans doute être revues à la baisse “, explique Isabelle Durand, analyste chez Dataquest, qui ne révélera que fin janvier les résultats quantitatifs de ses analyses du marché.Guère prometteuse pour l’industrie, l’année 2001 ne devrait pas non plus se révéler radieuse pour les consommateurs. Malgré le stock d’invendus constitué en cette fin d’année 2000, le consommateur a peu de chances de revivre une guerre des prix analogue à celle qui s’est produite en 1999. ” Le marché est aujourd’hui arrivé à maturité. Les volumes importants ne se réalisent pas sur l’entrée de gamme. Les fabricants n’auraient donc pas intérêt à trop baisser leurs prix, ils ne gagneraient que peu de clients “, explique Stéphanie Algré, analyste chez Context.La frénésie d’équipements informatiques n’est pas pour autant morte. Mais, ces derniers temps, elle s’est rabattue vers d’autres outils que les PC, comme les portables et les assistants personnels dont les ventes explosent.
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