Partie 1 // Grand test de la Freebox Delta : la nouvelle révolution de Free tient-elle toutes ses promesses ?
Dire que Devialet est synonyme d’excellence et de luxe dans le monde de l’audio serait sans doute un peu réducteur. Apprendre que la société, dans laquelle Xavier Niel a par ailleurs investi, a travaillé sur l’enceinte embarquée dans le Player a évidemment fait l’effet d’une bombe et posé beaucoup de questions.
Le tactile avant le son
Avec ses six haut-parleurs, « dont trois conçus spécialement par Devialet », le Player est attendu au tournant. Mais avant de parler du son, parlons de la surface tactile qui permet de contrôler le volume, sans intervention d’un assistant ou d’une télécommande. L’idée est bonne, la réalisation perfectible. En grande partie parce que la surface tactile ne réagit pas toujours parfaitement et qu’il existe toujours une petite latence entre le mouvement du doigt et sa prise en compte.
Rien de grave, évidemment, mais quand on est habitué à l’extrême précision des écrans tactiles des smartphones actuels, difficile de ne pas trouver cela un peu gênant.
Un assistant pour la musique
C’est également pour la musique qu’Alexa est la plus pertinente. Elle lance pour vous les morceaux sur vos comptes Spotify ou Deezer, tandis que Ok Freebox pourra jouer la musique stockée sur le Freebox Server. Pour les soirées, vous pourrez même passer en AirPlay ou Bluetooth (quand l’appairage veut bien se faire) pour écouter la musique présente sur votre smartphone ou dans Apple Music.
Si Alexa en anglais est efficace et rapide, sa cousine française est très souvent à la peine pour comprendre ce qu’on demande, surtout quand la requête est très spécifique. On se retrouve donc souvent à écouter une playlist créée autour d’un artiste plutôt que le morceau qu’on désirait initialement.
Comme la multitude d’enceintes connectées qui embarquent Alexa, le Player ne connaît pas de miracle mais offre une taux moyen de requêtes qui aboutissent suffisant pour qu’on n’ait pas envie de s’arracher les cheveux.
Un son Devialet… ou juste très honnête ?
Passons au son maintenant. Sans être de l’acabit des onéreuses enceintes Devialet, le Freebox Player se tire très bien de la tâche qui lui est confiée. Il assure un son détaillé, porte des basses amples, bien présentes, mais pas écrasantes. Les médiums sont nets et bien distincts, ce qui fait que les voix sont toujours lisibles, équilibrées. Les aigus pourraient sans doute être plus marqués… mais rappelons-nous que cette enceinte demeure relativement compacte.
En tout cas, le Freebox Player réussit le tour de force de convenir à quasiment tous les styles musicaux que nous avons écoutés. Mieux encore, il insuffle assez de puissance et de coffre aux films et émissions de télévision qu’on regarde.
Bien sûr, il y a des regrets. Le principal tient, nous le disions, à son format qui oblige à le placer plutôt sur le côté du téléviseur, sauf à avoir un meuble avec une place disponible. Mais le mettre dans un caisson ou un casier serait se priver du son à 360°. Par ailleurs, sur le plus long terme, on aimerait être sûr que ce Freebox Player puisse se retrouver au cœur d’une galaxie audio plus complète encore, un kit 2.1, pour commencer ?
Car, en définitive, le Freebox Player peut tout à fait servir d’enceinte connectée et de centrale musicale si vous n’avez pas d’équipements à la maison. Mais pourra-t-il évoluer avec le temps, comme le Sonos One, par exemple ?
Freebox Player, que reste-t-il quand vous n’aimez plus Free ?
Cette question du futur est d’autant plus prégnante que le Player est vendu 480 euros et qu’il devient donc votre propriété. Une idée qui peut être séduisante sur le papier, même si elle pose la question de la pérennité et de la pertinence de cette enceinte dans un secteur qui a évolué rapidement ces dernières années.
Cet acte d’achat pose une autre interrogation, celle de l’après Free. En effet, que se passe-t-il si vous décidez de quitter Free parce que vous déménagez ou que vous préférez aller voir ailleurs ? Le Player reste votre propriété, c’est entendu, mais que vous offre-t-il alors ?
Selon Free, que nous avons interrogé sur ce point, le Player continuera de jouer son rôle d’enceinte Alexa. Ok Freebox fera évidemment ses bagages. Mais il sera toujours possible d’accéder aux applications Netflix, Deezer, YouTube et à l’explorateur de fichiers pour accéder à des éléments stockés sur un support USB. Sans qu’on sache trop comment, Free nous indique que ces applications pourront être mises à jour. Le Freebox Player pourra donc avoir une vie sans connexion Free, mais demeure encore quelques questions, celle du SAV, par exemple.
Nous avons également essayé d’utiliser le Player avec une autre connexion au Net et… la tâche n’a pas été simple. Nous avons même eu des problèmes pour connecter des périphériques en Bluetooth, ce qui n’a pourtant a priori aucun lien avec la présence d’une ligne Free. Bref, sur ce point, mieux vaut considérer le Freebox Player comme une partie d’une offre globale, comme le binôme de votre Freebox Server, car c’est dans le cadre de cet écosystème proposé par Free qu’il est le plus intéressant.
Partie 3 // La promesse des débits… et du stockage réseau
Partie 4 // Freebox Delta, le coeur de votre maison connectée ?
Partie 5 // Freebox Delta, notre verdict…
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