Léger rebond de l’indice composite cette semaine, avec une hausse de 1 %, qui n’efface toutefois pas la baisse de la semaine passée. Ainsi l’indice se situe de nouveau, de manière durable, en dessous du plafond atteint début mars. De plus, les perspectives économiques, à court terme, ne paraissent pas se raffermir : aux États-Unis, la révision à la baisse de la croissance économique, au premier trimestre, a pesé sur les anticipations, et les chiffres allemands montrent que la reprise est loin d’être acquise outre-Rhin. Tout cela n’aide pas à dissiper les nuages qui commencent à s’accumuler sur les espoirs de reprise rapide. De plus, la communication récente de la Commission européenne sur la productivité du Vieux Continent souligne le retard accumulé en matière de nouvelles technologies par rapport aux États-Unis. À la fin de la dernière décennie, la dépense européenne en matière de technologies de l’information et de la communication atteignait seulement 75 % de la dépense américaine. La croissance de la productivité du travail a ainsi ralenti en Europe au moment où elle accélérait outre-Atlantique, à tel point que le retard européen est, aujourd’hui, estimé à cinq ans par rapport aux États-Unis. Les dernières prévisions, publiées sur le commerce en ligne grand public, en France, par Benchmark Group, sont à cet égard intéressantes. Elles font état d’un ralentissement significatif de la croissance cette année, notamment en raison du fait que le nombre dinternautes ne progresse quasiment plus en France. Les perspectives à court terme ne sont guère optimistes, sauf pour les leaders, tant que de nouvelles mesures ne seront pas prises en Europe et en France pour accélérer la diffusion des nouvelles technologies, de manière à relancer la productivité, et faciliter la croissance du commerce en ligne.* directeur des études stratégiques, Accenture France
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