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Grâce au Zip, Iomega limite les dégâts

Le dernier grand acteur du stockage amovible continue à perdre de l’argent, malgré la bonne tenue du fleuron de sa gamme : le Zip

Après la réduction de 10 % de son effectif, Iomega a enregistré un léger bénéfice au quatrième trimestre de 1999. Mais l’exercice 1999 est encore moins bon que le précédent : le chiffre d’affaires du constructeur passe de 1,7 milliard de dollars (1,73 milliard d’euros) en 1998 à 1,5 milliard de dollars (1,51 milliard d’euros) en 1999. Ses pertes atteignent 103,5 millions de dollars (105,6 millions d’euros), près du double de celles de l’année précédente (54 millions de dollars, 55,1 millions d’euros).
Iomega attribue ces mauvais résultats à l’arrêt de l’activité de stockage sur bande (la gamme Dito a été revendue à Tecmar) et à une baisse des ventes de ses produits Jaz. Mais la principale raison est l’échec de la gamme de lecteurs de minidisques Clik!. Deux ans après son lancement, les ventes ne décollent toujours pas. Victor Sanchez, directeur général de Iomega, annonce que le produit sera repositionné sur le marché des PC et des OEM, notamment pour les appareils photo numériques et les baladeurs MP3. Mais jusqu’à présent, Agfa est le seul fabricant à avoir intégré le Clik! à l’un de ses appareils photo.

Un graveur externe Zip CD USB

Heureusement pour Iomega, le succès du Zip, son produit vedette, ne se dément pas. Les ventes ont progressé de 8 % en 1999, ce qui porte la base installée à plus de 30 millions de lecteurs et plus de 200 millions de disques. “En Europe, les neuf millions de Zip représentent 10 % des ventes de PC en 1999. Pourtant, un utilisateur de PC sur deux n’a jamais entendu parler de Iomega “, constate Victor Sanchez. Iomega entend donc accentuer ses efforts de marketing, sur le thème de la sécurisation des données. Il va aussi poursuivre sa diversification vers le stockage optique, en lançant, le mois prochain, un nouveau graveur Zip CD en version externe USB.Malgré le rachat de Nomaï et de SyQuest, Iomega peine. Son Zip n’a pas réussi à supplanter la disquette, et le développement du haut débit sur Internet en limitera l’intérêt comme média d’échanges. Quant au stockage optique, Iomega l’aborde avec beaucoup de retard.

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LAURENT SOUNACK