La technologie nous simplifie la vie. Mais elle nous rend aussi beaucoup plus stupides. Prenez les agendas des téléphones ou des Palm/Pocket PC : plus besoin d’avoir une mémoire d’éléphant pour retenir numéros,
adresses ou codes de portes. On appuie sur un bouton et hop ! on retrouve tout.La tête travaille moins, c’est une bonne chose et personne ne s’en plaindra. Mais, s’ils nous simplifient la vie, ces gadgets peuvent aussi devenir dangereux.Le GPS par exemple. C’est le nouveau joujou à la mode, le doudou des cadres branchés après le Blackberry et le téléphone machine à café. Evidemment, c’est très pratique : plus besoin de demander son chemin, d’avoir un
sens aigu de l’orientation ou de savoir replier une carte routière.Mais attention, on peut vite se retrouver dans un mur. J’en connais comme cela qui, à force de jouer avec les vues 3D et le zoom, passent plus de temps à regarder l’écran que la route. Ce week-end, j’étais en
voiture avec un ami qui venait de s’acheter un GPS. Il a grillé un feu rouge tellement il était concentré sur la prochaine indication, les yeux rivés sur son joujou. Pathétique !D’autant que ces appareils sont plus ou moins fiables. On en a tous fait l’expérience : ils nous demandent de tourner, mais l’intersection est quelques mètres plus loin. Résultat, on se croit obligé de regarder
la carte tout le temps, pour anticiper. Conséquence, on est plus distrait, donc moins concentré sur la route.Une étude assure d’ailleurs qu’utiliser un GPS est beaucoup plus dangereux que de déplier une bonne veille carte routière. Notamment parce que la plupart des gens attendent d’être déjà en route pour programmer leur
GPS. Si l’on ajoute ceux qui téléphonent, ceux qui regardent la télé sur leur mobile et ceux qui cherchent le tube de l’été sur leur baladeur MP3, il y a de quoi être inquiet de l’utilisation de ces gadgets en voiture.Faut-il les interdire pour autant ? Évidemment non. Ce serait ridicule d’accuser la technologie de tous les maux. Après tout, elle rend aussi la voiture plus sûre grâce à l’antipatinage, à l’aide au stationnement ou
encore à l’assistance au freinage d’urgence.En voiture, il y aura toujours quelque chose pour nous distraire. Si ce n’est pas à l’intérieur, ce sera à l’extérieur. Et c’est au conducteur de se concentrer sur sa conduite et de gérer ces distractions.
Sinon, il faudrait aussi interdire les enfants qui braillent, les panneaux racoleurs ou les matchs de foot à la radio.* Rédacteur en chef adjoint de 01 Informatique
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