GPRS : la transmission de données sur les mobiles prend son envol
Débits plus élevés, connexion permanente et facturation en fonction des volumes transférés : le GPRS va transformer les mobiles en équipements pour l’échange des données.
Opérateurs et industriels en sont convaincus : le GPRS (General Packet Radio Services) sera le vrai point de départ des services de transmission de données sur les mobiles. On quitte l’ère préhistorique du GSM (Global System for Mobile Communications), qui n’autorise qu’une transmission de données par circuit limitée à 9,6 kbit/s, pour une technologie de transmision par paquets, plus efficace. Si les débits théoriques du GPRS sont de l’ordre de 171,2 kbit/s, les débits réels, disponibles en fin d’année, devraient se situer entre 40 et 50 kbit/s, prenant en compte les conditions radio et la nécessité de sécuriser les communications.
Le WAP va retrouver des couleurs
Cela ouvrira la porte à de nouvelles applications : téléchargement de morceaux de musique, envoi de cartes postales électroniques, paiement sécurisé, pour le grand public ; réception d’e-mails, navigation sur le web, transmission de fichiers, connexion à l’intranet et accès aux bases de données de l’entreprise, pour les professionnels. Pour profiter d’un écran de type PC portable, l’utilisateur disposera d’une carte modem GPRS. Le WAP (lire page 49), auquel on reproche son interface alphanumérique bicolore et ses graphismes élémentaires, retrouvera des couleurs et affichera les photos. L’apport du GPRS se fera sentir dès la connexion. Il suffira d’environ cinq secondes pour établir une connexion WAP, alors qu’il faut patienter entre vingt et trente secondes avec le GSM. La transmission par paquets a un autre avantage : elle autorise la connexion permanente, ce qui bouleversera les règles habituelles de facturation. Certains points restent à éclaircir, comme la possibilité, ou non dans un premier temps, d’appeler ou de se faire appeler en plein milieu d’une session de transfert de données. Avec les débits du GPRS, les utilisateurs de services de transmission devraient enfin décoller : on estime que 15 % des abonnés mobiles utiliseront les services de données, contre moins de 5 % aujourd’hui (selon les constructeurs) en 2002.
