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GoPro Karma : première prise en main du drone signé GoPro

 avons pu faire voler le drone de GoPro lors de sa présentation aux USA lundi dernier. Voici nos premières impressions.

.Une année après avoir annoncé le développement de son premier drone, GoPro accouche enfin de son Karma. Pour cette première fois, GoPro a mis les petits plats dans les grands et a convié la presse du monde entier à découvrir son engin volant ainsi que la nouvelle génération de caméras d’action Hero5. L’évènement s’est déroulé à Olympic Valley, petite station d’altitude californienne hôte des J.O. d’hiver en 1960, à la lisière du Nevada.

Adrian BRANCO, 01net.com

Outre le faste de l’ouverture de la conférence animée par le charismatique Nick Woodman, fondateur et PDG de la marque, on perçoit, dès le déballage du Karma, que GoPro n’a rien laissé au hasard dans le développement de son premier drone. Invités par la marque à la première prise en main de cet engin volant qui devrait atteindre les magasins européens d’ici la mi-octobre, nous vous livrons ici nos impressions.

Nick Woodman, le charismatique fondateur et patron de GoPro
Adrian BRANCO, 01net.com – Nick Woodman, le charismatique fondateur et patron de GoPro

Le Karma est livré dans un étui renforcé de très bonne facture qui fait office de sac à dos. Bon point, on sait dès lors comment le ranger et le transporter de manière simple et sécurisée. Le drone tout équipé pèse bien plus lourd que l’AR Drone de Parrot, un poids qui ne semble pas l’handicaper puisqu’il offrirait une endurance de 20 bonnes minutes de vol.

Adrian BRANCO, 01net.com

Système modulaire

Le Karma n’est pas, comme de nombreux modèles passés dans la rédaction, un engin fragile, monobloc et encombrant. Bien au contraire : robuste au toucher, le Karma est un système modulaire et le quadrocoptère dispose de quatre bras qui se replient facilement afin de gagner de la place. On peut ainsi glisser l’engin dans n’importe quel sac à dos sans craindre de casser l’un des bras. Les pales sont résistantes et se changent a priori assez facilement.

Adrian BRANCO, 01net.com
Adrian BRANCO, 01net.com

A côté de l’engin volant à proprement parler, on trouve un manche de stabilisation et un support pour caméra (GoPro Hero 4 Black, Hero 5 Session et Hero 5 Black), les deux éléments formant une gimbal, un dispositif indispensable pour stabiliser la caméra et qui s’utilise aussi bien enfiché sur le drone que pour un usage “terrestre”, c’est à dire à la main.

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Une très bonne idée qui permet de « recycler » un composant important quand on n’utilise pas le drone. En sus de la structure et du duo formant la gimbal on trouve une télécommande. Et là encore, GoPro a mis le paquet.

Télécommande hitech

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Plutôt que de s’appuyer sur un smartphone ou une tablette qui, selon les systèmes et les générations, offrirait des performances incertaines, GoPro a fait le choix d’une télécommande dédiée. Noir mate, au toucher caoutchouté et rassurant, l’épais engin semble conçu pour encaisser les vicissitudes de la vie et rappelle un peu la console portable de Nvidia, la Shield.

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Ajoutée à sa robustesse supposée (nous ne l’avons pas jetée par terre non plus), la seconde bonne surprise de cette télécommande est la qualité de l’écran intégré, une dalle qui s’est avérée parfaitement lisible lors de nos essais, lors d’une journée très ensoleillée en milieu montagneux.

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Ce détail est, selon nous, la marque de fabrique de GoPro qui, entourée de nombreux sportifs et autres ambassadeurs, a su mesurer l’importance de ce composant – une dalle LCD défraîchie et c’est tout l’ensemble qui bat de l’aile.

Compacte mais puissante

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Contrairement à Parrot qui a développé une télécommande très imposante bardée d’antennes, GoPro a préféré un design compact. Un choix qui ne semble pas avoir d’impact négatif sur la portée de l’appareil, puisque GoPro garantit une bonne communication jusqu’à un kilomètre. « Il vaut mieux rester bien en face de l’appareil et ne pas se mettre derrière un être humain (constitué d’eau, donc absorbant les ondes, NDLR) afin de garder une bonne connexion entre le drone et la télécommande », nous explique Joe ENKE ingénieur en charge du développement du drone. « Les capteurs du drone, en grande partie placés sous l’engin, forment un genre de dôme de réception des ondes radio couvrant un peu plus d’un kilomètre, mais nous avons préféré garder une marge de manœuvre », ajoute-t-il.

Voler ? Un jeu d’enfant !

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GoPro a fait un excellent travail autant dans le choix des composants que dans le logiciel puisque même distant de plusieurs centaines de mètres, le Karma réagit au doigt et à l’oeil. Le pilotage est enfantin – on décolle en pressant un bouton pendant 3 secondes, puis les deux sticks analogiques intérieurs permettent de piloter l’engin (direction, vitesse, déplacement latéral, pivot), tandis que le stick arrière-gauche permet d’incliner la caméra.

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Tout néophyte que nous soyons, nous n’avons jamais eu la moindre impression de perdre contrôle. Les trajectoires se sont avérées parfaites et le temps de réponse quasi-nul.

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Le retour vidéo ne souffre que d’un léger décalage et la qualité d’image reste décente même à 200 m – plus on s’éloigne, plus elle se dégrade. Notez au passage que GoPro a bien pris en compte la possibilité de ne plus savoir où est le drone – événement qui nous est arrivé puisque nous avons perdu l’engin une fois, invisible face au soleil. Il suffit de presser le bouton home pour que s’enclenche une procédure de retour, procédure qui varie selon la distance du drone à son pilote.

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Au pilotage classique, la manette ajoute une partie « simulateur », une espèce de jeu vidéo qui permet de s’entraîner à piloter à la maison. Une bonne idée et une bonne réalisation même s’il nous a semblé que la puce 3D intégrée n’est pas la plus puissante du genre, l’image n’était pas aussi fluide que sur une vraie console.

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Sur le terrain, nous avons effectué deux sessions cumulant une dizaine de minutes. Dans le flot des journalistes venu des quatre coins du monde, nous n’avons pas pu effectuer un test d’autonomie digne de ce nom, mais il semble que la promesse des 20 minutes soit parfaitement tenue au dire des responsables de l’activité. Le test final parlera.

Bon karma

Pour une première, le Karma est un coup de maître. Outre les qualités techniques des différents éléments, on est autant impressionné par le niveau de finition, la modularité que le prix. La génération des Hero4 (Black, Session) avait en effet souffert de la concurrence à cause de prix trop élevés et GoPro a bien retenu la leçon.

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Coûtant 870 € sans caméra et 1200 € avec la Hero5 Black Edition (une version avec la Hero5 Session est disponible aux USA), le Karma reste à un tarif accessible – pour 1200 € on a droit à un drone qui vol à 1 km, une télécommande haut de gamme, une gimbal et une caméra 4K.

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Adrian BRANCO