Google est-il en passe de coiffer au poteau tous ses concurrents dans le domaine de l’informatique quantique ? D’après la magazine MIT Technology Review, le géant californien s’est donné comme objectif de créer une puce quantique d’au-moins 49 qubits avant la fin de l’année et de comparer ses performances avec les meilleurs supercalculateurs actuels, dans l’idée évidemment de faire mieux. Une telle puce conférerait à Google une avance tellement importante dans ce domaine que John Martinis – le professeur qui pilote ces recherches au sein de la firme – n’a pas hésité à utiliser le terme de « suprématie quantique » à l’occasion de la conférence TechIgnite, qui s’est déroulée le 21-22 mars dernier.
De fait, la création d’une telle puce marquerait une étape importante dans ce domaine. La dernière puce quantique que Google a présenté ne compte que six qubits. Actuellement, les chercheurs de la firme sont en train de plancher sur des configurations de plus de 30 qubits. Le bond technologique prévu d’ici à fin 2017 est donc énorme. Pour autant, ce sera toujours largement suffisant pour réellement envisager une utilisation commerciale du calcul quantique qui – rappelons-le – s’appuie sur les propriétés de la physique quantique pour considérablement augmenter les performances des supercalculateurs. « Ce sera un important jalon académique. Ensuite, il faudra voir comment rendre cette puce plus évolutive et programmable », tempère Chris Monroe, cofondateur de la startup concurrente IonQ, dans les colonnes du magazine.
Un laboratoire créé il y a un peu plus de deux ans
Google a démarré l’élaboration d’une puce quantique en 2014, avec l’arrivée de John Martinis. Professeur à l’université de Californie Santa Barbara, celui-ci a développé une technologie de puce quantique basée sur la supraconductivité, ce qui suppose des conditions thermiques de fonctionnement proche du zéro absolu. Auparavant, Google avait travaillé avec la société D-Wave, qui a également mis au point une technologie de puce quantique, mais dont l’efficience a été remise en question à plusieurs reprises. C’est pourquoi le géant informatique a préféré créer son propre laboratoire d’informatique quantique qui compte désormais 25 personnes.
Source : MIT Technology Review
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