Google vient de présenter Motorola Ara, un projet de recherche et développement démarré il y a un an et dont le but est de créer des smartphones modulaires et hautement personnalisables. Sur le principe, l’idée est assez simple. Le téléphone mobile est composé d’une matrice de base baptisée « endosquelette » sur laquelle peut venir se connecter tout type de modules électroniques, en fonction des besoins de l’utilisateur : une batterie, un appareil photo, un écran, un clavier, un gyroscope, etc.
Comme on peut voir sur les prototypes réalisés par Motorola, ces modules viennent se loger comme des petites briques dans des compartiments prévus à cet effet. Ces derniers se déclinent en trois tailles : un grand carré, un petit carré et un rectangle.
Fidèle au principe du mouvement « open hardware », la plateforme Ara sera totalement ouverte, pour permettre à n’importe qui d’imaginer et de créer des composants additionnels. « Nous voulons faire au niveau matériel ce que la plateforme Android a réalisé au niveau logiciel : créer un écosystème de fournisseurs tiers, abaisser le ticket d’entrée au marché, augmenter la vitesse d’innovation et raccourcir sensiblement les délais de fabrication », peut-on lire dans une note de blog. A ce titre, une première version du kit de développement de modules (Module Developer’s Kit) devrait être disponible cet hiver.
Ce n’est pas la première fois que l’idée d’un téléphone modulaire fait surface. En 2008, la société israélienne Modu a présenté un tel appareil. Mais la société a fait faillite en 2011. Ses brevets ont été repris par Google et constituent certainement la base du projet Ara. En mai 2013, la start-up finlandaise Jolla a présenté un téléphone dont la coque est détachable et peut contenir des modules hardware additionnels.
Lutter contre l’obsolescence programmée
Enfin, en septembre dernier, le designer néerlandais Dave Hakkens s’est lancé dans le projet Phonebloks, qui ressemble beaucoup à celui de Motorola mais qui semble moins avancé d’un point de vue technique. A la différence de Motorola, Phonebloks a beaucoup communiqué sur le bénéfice écologique d’un smartphone modulaire, car celui-ci permettrait de lutter contre l’obsolescence programmée des fabricants. Ce message a visiblement fait son effet, car Phonebloks a réussi à capter en peu de temps un grand nombre de partisans, dont des célébrités comme willi.i.am ou Edward Snowden.
wow!!! this is the dopest, most amazing thing ive seen in forever… http://t.co/QV1i34zsSk is so amazing… way to go @davehakkens
— will.i.am (@iamwill) October 24, 2013
support phonebloks! – a phone worth keeping by @davehakkens http://t.co/uNw9DfKpMu #phonebloks via @davehakkens
— Edward Snowden (@EJosephSnowden) October 17, 2013
Au vue de ces complémentarités, les équipes de Motorola ont rencontré Dave Hakkens. Les deux projets devraient fusionner, l’un apportant sa plateforme technique et l’autre sa communauté.
Lire aussi:
Jolla invente le smartphone avec hardware modulable, le 20/05/2013
Phonebloks, smartphone en kit contre l’obsolescence programmée, le 11/09/2013
Modu, le téléphone transformiste, le 26/020/2008
Source:
La note de blog de Motorola
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