Google passe à la vitesse supérieure pour ses futurs appareils destinée à la réalité augmentée. Le constructeur vient d’annoncer que des prototypes vont être testés en dehors des laboratoires, dans le monde réel, à partir du mois prochain. L’objectif est de mieux comprendre comment ces appareils peuvent aider les gens dans leur vie quotidienne. Par exemple, il sera possible de tester une fonction de définition d’un itinéraire en tenant compte de la météo et des embouteillages dans les intersections, ce qui peut difficilement être réalisé en laboratoire.
Google indique que les tests vont débuter à petite échelle avec quelques dizaines d’employés et des testeurs de confiance. Ces tests auront lieu dans des environnements publics aux Etats-Unis. Les prototypes seront dotés d’écrans dans les verres, de micros et de caméras. Mais ils n’enregistreront en général ni photos, ni vidéos, pour respecter la vie privée des personnes présentes dans les lieux publics. La seule exception concernera des opérations d’analyse et de débogage. Dans ce cas, les contenus sensibles tels que les visages et les plaques d’immatriculation seront supprimés. Les données seront stockées sur un serveur sécurisé, puis effacées au bout de 30 jours.
Les premiers prototypes testés seront des lunettes
Toutefois, les caméras seront actives pour permettre l’exécution de fonctions telles que la traduction en temps réel d’un menu au restaurant ou l’indication de directions pour se rendre dans un lieu précis. Une indication dans le centre d’aide de Google permet de savoir que les premiers prototypes testés ressembleront à des lunettes traditionnelles. Il ne s’agirait donc pas du casque de réalité mixte connu sous le nom de Project Iris. Les lunettes pourraient bénéficier de la technologie d’affichage micro-LED de la start-up Raxium, que Google a récemment acquis.
Tous les testeurs doivent suivre une formation sur l’appareil, afin de respecter le protocole, la confidentialité et la sécurité. Ils seront limités aux niveaux des actions qu’ils peuvent faire, ainsi que de la zone où ils peuvent opérer. Ainsi, il sera interdit aux testeurs de se rendre dans les écoles, ou toutes zones destinées au enfants (comme les terrains de jeux, par exemple), les bâtiments gouvernementaux, les lieux de soins de santé, de culte ou de services sociaux, ainsi que les lieux d’intervention d’urgence, les rassemblements ou les manifestations. En outre, les testeurs ne peuvent pas utiliser les prototypes en conduisant ou en faisant du sport.
Les tests vont concerner principalement la traduction, la transcription et la navigation. Google a ainsi montré dans une vidéo un exemple d’une traduction de la voix qui s’affiche en temps réel dans les lunettes. C’est d’ailleurs cette vidéo qui a clos la Google I/O 2022 en mai dernier.
Le constructeur compte travailler sur la détection visuelle, mais aussi sur la détection audio. Notons que les personnes présentes sauront que des images sont éventuellement enregistrées et pourront demander leur suppression. En espérant que le voyant LED qui indique cette opération sera plus visible que celui présent sur les lunettes de Facebook et Ray-Ban.
La course à la réalité augmentée est donc définitivement lancée entre Meta, Apple et Google. La question n’est pas tant de savoir qui arrivera le premier, mais de savoir qui arrivera à proposer l’écosystème aux usages les plus convaincants ? Car, sans applications et usages dédiés, servis par un matériel le plus endurant et léger possible, la réalité augmentée ne sera qu’un gadget dispensable…
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Source : Google