Le géant américain du web va saisir le Conseil d’État pour faire appel de la sanction qui lui est infligée par la commission française chargée de la protection des données privées en raison d’un manque de transparence sur l’exploitation des données de ses utilisateurs, a déclaré, mercredi 23 janvier 2019, un porte-parole de Google.
« Nous avons travaillé d’arrache-pied pour créer un processus de consentement RGPD pour les annonces personnalisées qui soit le plus transparent et le plus simple possible. […] Nous sommes également préoccupés par les conséquences de cette décision sur les éditeurs, les créateurs de contenu original et les sociétés de technologie en Europe et ailleurs. […] Pour toutes ces raisons, nous avons décidé de faire appel », a affirmé le groupe dans un communiqué transmis à l’AFP.
Saisie dès l’entrée en vigueur du règlement européen, la Cnil avait condamné, lundi 21 janvier, le mastodonte du numérique à 50 millions d’euros d’amende. Outre la somme record, c’était la première fois qu’une instance régulatrice de l’Union Européenne (UE) utilisait ainsi les nouveaux outils juridiques communautaires à l’encontre d’une multinationale.
Selon la nouvelle législation, la sanction peut aller jusqu’à 4% du chiffre d’affaires de l’entreprise épinglée. En 2017, la maison mère de Google, Alphabet, a réalisé 110,9 milliards de dollars et un bénéfice net de 12,7 milliards d’euros. Au regard de ces chiffres, la condamnation reste très modeste.
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