Google, qui revendique aujourd’hui un index Web de 1,3 milliard de pages, travaille activement à l’élaboration de fonctions de reconnaissance vocale à destination des mobiles. A quelques mois de l’ouverture d’un bureau hollandais, prévu pour le premier trimestre 2001, la start-up californienne concentre ses efforts sur la recherche et le développement.” Nous sommes déjà accessibles depuis les assistants connectés de la famille Palm et les terminaux compatibles
WAP. Demain, Google obéira à la voix à partir de terminaux mobiles. Cent salariés planchent actuellement aux Etats-Unis sur ces travaux d’ingénierie [sur un total de 170 salariés, NDLR] “, indique Sergey Brin.Ces services, qui devraient voir le jour dans le courant de l’année 2001, seront lancés en partenariat avec des éditeurs spécialisés de la reconnaissance vocale, afin de permettre notamment une exploitation croisée avec les ordinateurs personnels. Ces fonctions seront progressivement étendues aux dix langues couvertes par le moteur de recherche.
Google débarque en Hollande
Google annonce par ailleurs l’ouverture d’un bureau hollandais au premier trimestre 2001, fort d’une équipe de 20 personnes. L’occasion pour la start-up de vendre sa solution aux moteurs de recherche et aux opérateurs de portails mobiles européens. “Nous sommes intéressés par l’idée de travailler avec des portails comme Vizzavi ou Voilà Mobiles. Nous envisageons même de porter notre technologie sur le Minitel français”, poursuit Sergey Brin.Dans la foulée, l’entreprise ouvrira les portes d’un centre de données à Amsterdam, quatrième du genre après ceux disponibles aux Etats-Unis. Prochaine étape ? L’arrivée de l’entreprise à Paris, à Londres, en Allemagne et en Espagne.Côté modèle économique, Google réalise 50 % de ses bénéfices grâce à la vente d’espaces publicitaires ciblés et l’autre moitié par la commercialisation sous licence de sa technologie de recherche PageRank ?” à Yahoo! notamment. La rentabilité sera au rendez-vous fin 2001, promet Sergey Brin.Pour parvenir à ce résultat, le moteur compte beaucoup sur Adwords, un nouveau programme d’achat d’espaces en self-service. Pour un tarif modéré de 40 dollars (moins de 300 francs), les 1000 impressions, Google propose une régie automatique et des outils de surveillance d’audience personnalisés pour la publicité diffusée sur son réseau.
L’entrée en Bourse n’est pas au programme
Pour l’heure, la start-up n’envisage pas d’introduction en Bourse. ” Trop dangereux “, conclut Sergey Brin. Voire inutile pourrait-on penser. Google est en effet bien entouré : l’entreprise a reçu, en juin 1999, 25 millions de dollars de la part des fonds d’investissement Sequoia Capital et de Kleiner Perkins. D’autres partenaires célèbres sont partie prenante, comme luniversité de Stanford ou Andy Bechtolsheim, cofonfateur de Sun Microsystems et vice-président actuel de Cisco Systems. Des amis financiers qui ne manqueront pas de remettre au pot le moment venu.
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