Les victimes collatérales de la mise au pas de Telegram se multiplient en Russie. La pays a annoncé dimanche avoir bloqué plusieurs adresses IP de Google permettant, selon les autorités, de contourner le blocage de la messagerie chiffrée. « En violation d’une décision de la justice, Google continue de permettre à la société Telegram Messenger Limited Liability Partnership d’utiliser ses adresses IP pour poursuivre ses activités sur le territoire russe », a indiqué l’autorité russe de contrôle de télécoms, Roskomnadzor, sur son compte officiel sur Twitter.
Google на сегодняшний день не удовлетворила требования Роскомнадзора и в нарушение вердикта суда продолжает позволять компании Telegram Messenger Limited Liability Partnership использовать свои IP-адреса для осуществления деятельности на территории России.
— Роскомнадзор (@roscomnadzor) April 22, 2018
« Pour cette raison, Roskomnadzor a placé sur la liste noire un certain nombre des adresses IP de Google, utilisées par Telegram pour effectuer ses activités en Fédération de Russie », a précisé l’agence.
Un porte-parole de Google a indiqué à l’agence de presse publique RIA Novosti être « au courant que certains utilisateurs n’ont pas d’accès à certains services de Google », ajoutant qu’il était en train d’éclaircir la situation. Les services Gmail, Google Search et les notifications sur les smartphones Android seraient impactés par cette décision, selon le site TechCrunch.
Amazon également touché
La Russie a bloqué cette semaine environ 19 millions adresses IP utilisées pour contourner le blocage de Telegram, ordonné par Roskomnadzor suite à une décision de justice en raison du refus de Telegram de fournir aux services spéciaux (FSB) les clés permettant de lire les messages des utilisateurs.
Parmi ces adresses IP bloquées, plusieurs centaines de milliers étaient liées aux services « cloud » (d’informatique dématérialisée) d’Amazon et plus d’un million à ceux de Google, selon un porte-parole de Roskomnadzor, cité par l’agence Interfax. Dimanche, Telegram restait cependant majoritairement accessible en Russie. Lancée par le très médiatique dissident Pavel Durov en 2013, l’application compte aujourd’hui plus de 200 millions d’utilisateurs basés pour la plupart en Russie, en Inde, au Brésil et aux États-Unis.
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