Mieux vaut tard que jamais. Plus de quatre ans après Facebook, Google présente à son tour un service d’identification baptisé Google + Sign-In. A l’instar des services Facebook Connect ou Twitter Sign In, il permet aux utilisateurs de s’inscrire et de s’identifier sur des sites ou applications tiers, sans avoir à créer de nouveaux profils. Dans ce cas, un écran avertira l’abonné Google que la société tierce pourra accéder à certaines données personnelles (adresse email, liste de contacts, etc.). Jusque-là, rien de très nouveau.
Authentification forte
Là où Google veut marquer une différence, c’est au niveau de la sécurité, du partage et de l’intégration web-mobile. Ainsi, l’authentification initiale peut se faire de manière forte, en deux étapes : l’utilisateur indique son mot de passe Google+, puis il recevra un code sur son téléphone (par SMS ou appel téléphonique) qu’il devra renseigner par la suite. L’authentification en deux étapes fait partie des fonctionnalités Google, mais n’est pas activée par défaut. L’utilisateur devra donc y souscrire spécialement (mais c’est évidemment gratuit).
Côté partage, Google capitalise sur ses fameux « cercles » qui permettent de classer de manière assez sophistiquée ses contacts et ses amis en différentes catégories. Une fois qu’il est abonné à un service tiers, l’utilisateur pourra alors définir de manière précise avec qui il souhaite partager son activité sur ce service : sa famille, ses amis proches, ses collègues, etc. Selon Google, c’est un moyen d’éviter le « spam social » issu des applications, qui ont tendance à inonder les flux d’activités avec des messages inutiles.
Enfin, Google joue la carte de l’intégration web-mobile. Quand une personne utilise Google + Sign-In pour s’authentifier sur un site web, il pourra automatiquement installer l’application mobile associée sur son smartphone Android (si toutefois cette application mobile existe et que l’utilisateur dispose d’un tel smartphone).
425 millions d’utilisateurs Gmail
Mais Google part de loin. Non seulement il débarque quatre ans après Facebook sur l’identification, mais en plus il compte beaucoup moins d’utilisateurs sur son réseau social. Fin 2012, Google a revendiqué 500 millions d’utilisateurs inscrits à Google +, mais seuls 235 millions étaient réellement actifs. A l’inverse, Facebook explique que son service compte plus d’un milliard d’utilisateurs actifs en décembre 2012, ce qui incite davantage les éditeurs à s’appuyer sur Facebook Connect.
Mais la partie n’est pas impossible pour autant. Le grand concurrent de Facebook sur l’identification est Twitter. Or, ce réseau social ne compte pas plus d’utilisateurs que Google +. Donc pourquoi Google + ne devrait-il pas réussir ? Par ailleurs, il ne faut pas oublier que Google compte 425 millions d’abonnés Gmail, qui disposent tous d’un profil de connexion.
Google a présenté une dizaine de partenaires qui utilisent déjà Google + Sign-In, dont The Guardian, USA today ou Shazam.
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