Le géant américain Google en a décidé ainsi : le développement de son service Google Wave n’ira pas plus loin. Il a été officiellement arrêté le 4 août dernier, soit guère plus d’un an après son apparition.Souvenez-vous ! Lancé en grandes pompes au printemps 2009, ce service, décrit comme un outil de communication avancé et de travail collaboratif, regroupait dans une simple page de navigateur un webmail, une messagerie instantanée et un système de publication, de partage et de modification de documents. Il laissait augurer de vastes possibilités pour les groupes de travaux et les entreprises, mais la mayonnaise n’a pourtant pas pris. Comme en témoigne le faible nombre de messages postés sur le forum français qui lui était spécialement consacré, les 100 000 bêta testeurs ont peu à peu délaissé le service. Les raisons de cet arrêt ? que Google ne considère pas comme un échec ? sont multiples.
Un service trop en avance sur ton temps
D’une part, les invitations au bêta test ont été envoyées en trop faible nombre et le système ne permettait pas, à l’origine, l’interopérabilité avec des adresses de messagerie hébergées ailleurs que chez Google. D’autre part, Wave est certainement arrivé trop tôt, mêlant trop de possibilités (courriel, tchate, travail collaboratif) alors que le grand public est encore habitué, pour le moment, à consommer ces services de manières séparées. Tout le battage médiatique autour de ses possibilités n’a été qu’un feu de paille. Car Wave n’a jamais révolutionné la façon de communiquer ou de travailler, il s’agissait simplement d’un super agrégateur de possibilités.Enfin, bien qu’ayant fait un effort relatif sur ce point par rapport à d’autres de ses produits, Google n’a pas doté Wave de l’interface la plus attirante. Loin d’en être à son premier projet avorté, la firme de Moutain View explique cependant que le site ne fermera qu’en fin d’année. Et bon nombre de technologies expérimentées dans Wave (comme le glisser-déposer depuis ou vers le PC, ou l’affichage de la frappe en temps réel) seront reprises dans des projets futurs.
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