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Google veut redorer sa réputation en frappant contre les sites parasites

Google va sévir contre les sites web qui truandent pour grimper artificiellement dans les résultats de recherche. L’entreprise a annoncé le renforcement de sa politique contre la pratique d’abus de réputation des sites.

Beaucoup d’internautes pointent une dégradation de la qualité des résultats du moteur de recherche de Google ces derniers temps. Et en ajoutant en tête de liste des réponses générées par Gemini (les fameux AI Overviews), à la fiabilité parfois douteuse, l’entreprise n’a pas arrangé son compte. Google cherche pourtant à redorer son image en luttant contre ce qu’on appelle le « parasite SEO ».

Google déclare la guerre au « parasite SEO »

Cette pratique consiste à exploiter la réputation d’un site bien classé dans Google pour améliorer artificiellement le classement d’un site plus petit. Cela peut passer par la publication d’un article incluant un lien vers le site de plus faible qualité. Ce lien est un signal pour l’algorithme de Google : il le considère comme plus fiable ou plus pertinent, ce qui améliore le classement du site.

Le « parasite CEO » a ceci d’extrêmement dommageable qu’il repousse les sites de qualité tout au fond des classements. Et c’est un très sérieux problème pour les petits éditeurs qui font face à une dégradation de leur visibilité en ligne, indispensable pour leurs revenus… et leur survie. En générant du trafic de manière artificielle, ces sites parasites captent des revenus publicitaires au détriment de la concurrence honnête et légitime.

Et du côté des internautes qui tombent sur des sites médiocres bourrés de pubs recommandés par Google, c’est la déception qui prime. Certains d’entre eux finiront par utiliser d’autres moteurs de recherche, ou passeront par des IA comme ChatGPT… qui vient justement de lancer son propre moteur de recherche.

Google a bien conscience de cette menace existentielle. L’entreprise a lancé en mars dernier une nouvelle politique pour combattre le spam et les contenus de mauvaise qualité. Une politique renforcée aujourd’hui en annonçant que la manipulation de la réputation d’un site bien classé constituait une violation, et ce peu importe le degré d’implication directe du site hôte. Les accords de licence, la sous-traitance ou les accords de propriété partielle n’excusent pas ces pratiques qui sont considérées comme abusives.

Concrètement, Google va lancer des évaluations approfondies au-delà des déclarations des sites concernant la production de contenu. Des sanctions peuvent être infligées lorsqu’un site enfreint les consignes, ce qui peut aboutir à une diminution du classement, voire la suppression du site dans les résultats de recherche. Les éditeurs peuvent néanmoins y échapper en corrigeant les problèmes, par exemple en supprimant les liens artificiels.

En durcissant sa politique et en punissant les abus, Google veut améliorer les résultats de recherche au cœur de son modèle économique (afficher de la pub). Dans ce domaine, Google domine largement la concurrence, ce qui lui pose d’ailleurs de gros soucis auprès de la justice US.

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Source : Google


Mickaël Bazoge